Kadhafi renforce militairement sa frontière avec la Tunisie !
au Yémen et à Oman.
Par LIBÉRATION.FR
L'ESSENTIEL:
•La contestation continue ce mardi en Libye. Les Etats-Unis envisagent
l'exil de Kadhafi et positionnent leurs forces navales au large du pays.
La France veut lui couper tous ses circuits financiers. Kadhafi ne contrôle
plus que Tripoli et sa région, mais renforce ses troupes à la frontière
avec la Tunisie.
•Manifestation massive dans la capitale du Yémen, Sanaa.
•A Oman, les blindés sont intervenus sans violence ce matin pour
disperser les manifestants. Un sit-in pacifique se déroule ce mardi soir.
18h50, Libye. L'Union européenne étudie le gel des avoirs de sociétés
libyennes liées au régime de Mouammar Kadhafi, en plus des sanctions
déjà décidées lundi visant des personnes, selon des diplomates européens.
Plusieurs pays y sont favorables, comme la Grande-Bretagne, la France,
l'Allemagne ou l'Italie, dont de très nombreuses entreprises comptent dans
leur capital des participations libyennes, souligne un diplomate sous
couvert d'anonymat.
«Les Italiens notamment redoutent que les Libyens se mettent à brader
leurs participations afin d'accéder à de l'argent frais», explique-t-il.
18h45, Tunisie. Deux ministres démissionnent. Ce sont les ministres de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ahmed Ibrahim,
et du Développement régional et local Ahmed Néjib Chebbi.
Ahmed Ibrahim, chef du parti Ettijadid (ex-parti communiste) explique
qu'il a «la conviction qu'il pourrait mieux servir la révolution en étant en
dehors du gouvernement».
Plus d'informations, ici.
18h30, Oman. Des militants omanais commencent mardi soir un sit-in dans
la capitale Mascate pour dénoncer la corruption, après une intervention
de l'armée pour débloquer le port de la ville de Sohar, au nord de la capitale,
agitée par quatre journées de contestation.
Quelque 300 intellectuels et membres d'association se rassemblent devant
le siège du Conseil consultatif. Ils déploient des banderoles demandant de
mettre fin «à la dilapidation de l'argent public» et dénonçant «la corruption
dans les ministères».
Cette action suit un défilé de soutien au sultan Qabous qui a parcouru
dans l'après-midi le centre de la capitale, avec la participation de milliers
de personnes.
18h15, Yémen. Le président Ali Abdallah Saleh limoge les gouverneurs de
quatre provinces dans le Sud et d'une cinquième dans l'Ouest du Yémen,
où se déroulent de violentes manifestations contre son pouvoir, selon un
responsable à Sanaa.
Les gouvernorats concernés sont Aden, Hadramout, Abyane et Lahaj dans le
Sud et le Sud-est en plus de Hodeïda, dans l'Ouest du pays, précise-t-il sous le couvert de l'anonymat.
18 heures, Libye. Selon Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, «dans
les années à venir, la Libye pourrait devenir une démocratie pacifique ou
s'enfoncer dans une guerre civile prolongée» et sombrer dans le chaos.
Devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants,
elle souligne: «Les enjeux sont élevés».
17h30, Libye. Les militaires loyaux au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi
renforcent la frontière avec le sud de la Tunisie qu'ils avaient désertée
dimanche et lundi, ont déclaré des témoins à l'AFP.
Le poste-frontière de Wasen (Dahiba côté tunisien), qui depuis dimanche
était déserté par la police et les militaires, est renforcé considérablement,
selon trois témoins de retour de la frontière.
«J'ai vu une vingtaine de militaires à Wasen où il n'y en avait pas hier.
Il s'agit de soldats de l'armée régulière. Certains portaient avec un foulard
vert autour du cou. Ils étaient armés de fusils-mitrailleurs Kalachnikov.
Il n'y avait pas de blindés», dit l'un d'entre eux sous couvert de l'anonymat.
«En repartant vers le désert libyen, nous avons vu deux tout-terrains aller
en direction de Wasen avec à bord une quarantaine de soldats», ajoute ce
témoin, confirmé dans ses propos par deux autres.
17 heures, Libye. A lire, le reportage de l'AFP, Zenten en état de guerre, ville
à l'ouest du pays qui a peur du retour de Kadhafi.
16h45, Libye. Selon le général américain commandant la zone, l'établissement
d'une zone d'interdiction de survol en Libye pour protéger la population des exactions du régime du colonel Kadhafi nécessite la destruction préalable des défenses anti-aériennes du pays.
16h30, Libye. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, assure mardi
devant l'Assemblée nationale qu'«aucune intervention militaire» ne se ferait en
Libye «sans mandat clair des Nations unies».
«Au stade où je vous parle, il n'y a pas d'intervention militaire anticipée.
Différentes options peuvent être étudiées, notamment celle d'une zone
d'exclusion aérienne, mais je dis ici très clairement qu'aucune intervention
ne se fera sans un mandat clair du Conseil de sécurité des Nations Unies»,
a déclaré Alain Juppé.
Il rappelle que le dirigeant libyen Mouammar Khadafi est «bunkerisé à
Tripoli et ses abords».
16 heures, Libye. Appel des médecins de Benghazi. Les médecins de la
deuxième ville de la Libye, à l'est du pays, cherchent à évacuer des
dizaines de blessés graves vers l'étranger.
Les hôpitaux de Benghazi, ville aux mains de l'opposition, traitent plus
de 1.000 personnes plus ou moins sévèrement blessées, indique
Suhail Al-Atrash, qui dirige les services de santé dans le conseil municipal
formé cette semaine.
Selon lui, «Les opérations sont aujourd'hui à un niveau de presque 85%
par rapport à la normale et nous avons des médicaments pour tenir
entre 9 et 12 mois».
«Mais il y a une centaine de blessés qui ont besoin d'une opération
chirurgicale à l'étranger. Nous avons réussi à en envoyer quelques-uns
en Tunisie à bord d'un bateau», explique-t-il.
15h45, Libye. L'Organisation de la conférence islamique (OCI) se déclare
opposée à toute intervention militaire en Libye, alors que la communauté internationale réfléchit à la création d'une zone d'exclusion aérienne
au-dessus du territoire libyen.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi que l'armée américaine déployait
des forces navales et aériennes autour de la Libye où la violente repression
du régime de Mouammar Khadafi a fait au moins 1.000 morts.
15 heures, Yémen. Le coeur de la capitale, Sanaa, est bloqué par des
rangées de protestataires qui scandent: «Le peuple veut la chute du régime,
le peuple veut le départ d'Ali Abdallah Saleh", selon les correspondants de l'AFP.
Des partisans du régime organisent eux aussi une importante manifestation,
à l'appel du Congrès populaire général (CPG, au pouvoir) mais aucune
violence n'a été signalée en fin d'après-midi.
14h30, Libye. A Benghazi, contrôlée par les opposants au colonel Kadhafi,
un groupe de soldats déplace des batteries anti-aériennes de fabrication
russe alors que d'autres empilent des obus: la deuxième ville de Libye
vit dans la crainte d'une contre-attaque aérienne.
«La première priorité est de protéger les villes, de nous défendre, ne pas
perdre ce que nous avons acquis», explique à l'AFP Adel, un réserviste
qui a rejoint l'insurrection à Benghazi, 1.000 km à l'est de la capitale.
«L'étape suivante est de préparer une armée d'union pour libérer Tripoli»,
ajoute-il.
Lundi, des dépôts de munitions situés à Ajdabiya, une centaine de km au
sud de Benghazi, et Rajma (15 km au sud de Benghazi), deux villes sous
le contrôle de la rébellion, ont été visés par des raids aériens des forces
de Kadhafi, selon des sources concordantes à Benghazi -- une information
démentie par les autorités.
14 heures, Libye. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est un homme
«politiquement mort» qui «n'a pas sa place dans le monde civilisé» et doit
quitter le pouvoir, indique une source au Kremlin citée mardi
par l'agence Interfax.
«Nous considérons que même si Kadhafi parvient maintenant à maîtriser
la situation, c'est un homme politiquement mort qui n'a pas sa place dans
le monde contemporain civilisé», a ajouté cette source. La Russie appelle
ainsi pour la première fois le dirigeant libyen à quitter le pouvoir.
12h45, Libye. Le ministère allemand de l'Economie annonce le gel des
avoirs en Allemagne d'un fils du dirigeant libyen Mouammar Khadafi,
représentant un montant de 2 millions d'euros déposés auprès d'une
banque privée. Plus tôt dans la journée, l'Autriche a pris la même décision.
12h30, Libye. Les événements actuels en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient «ne devraient pas ou peu affecter l'approvisionnement des consommateurs français» en pétrole, a estimé mardi le ministre de
l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson.
«Je suis attentif à ce que l'approvisionnement de la France ne soit
pas menacé»,
a dit Besson lors de l'installation de l'Observatoire de la précarité énergétique.
12h15, Libye, Tunie, Egypte. Déjà répandues avant le déclenchement des soulèvements, les blagues raillant les despotes fusent en pleine révolution,
même aux heures les plus sanglantes.
12 heures, Libye. Pékin lance un appel à l'arrêt des violences en Libye,
d'où la grande majorité des Chinois ont été évacués.
«Il est impératif de mettre un terme maintenant aux violences et d'éviter
de nouvelles victimes» en Libye, selon Jiang Yu, porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères.
11h45. Suivez l'évolution des conflits avec notre carte interactive,
11h30, Libye. La situation à la frontière entre la Libye et la Tunisie atteint
un niveau de «crise» après le passage de 70.000 à 75.000 personnes fuyant la répression de Tripoli depuis le 20 février, s'alarme ce mardi le Haut
commissariat des Nations unies aux Réfugiés (HCR).
11 heures, Libye. L'Autriche a décidé le gel des avoirs de Kadhafi et de
ses proches visés par les sanctions de l'Union européenne, a annoncé
mardi la banque centrale autrichienne dans un communiqué.
«La banque centrale autrichienne (OeNB) a adopté aujourd'hui (mardi)
un décret aux termes duquel tous les avoirs des personnes concernées
par les sanctions de l'UE seront gelés», déclare l'OeNB, précisant qu'il
s'agit de Kadhafi et de personnes de son entourage.
10h30, Libye. L'Algérie est «extrêmement préoccupée» par la situation
en Libye, pays frontalier «important» où les institutions disparaissent
de «manière visible et progressive», déclare le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci, cité par la presse mardi.
10h15, Yémen. Une manifestation massive envahit ce mardi le centre de
Sanaa, à l'appel de l'opposition, pour réclamer le départ du président
yéménite Ali Abdallah Saleh, selon le correspondant de l'AFP.
Ali Abdallah Saleh, contesté par des manifestations populaires depuis
le 27 janvier, accuse Israël et les Etats-Unis d'orchestrer la révolte arabe,
dans des déclarations à la presse mardi.
10 heures, Libye. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi prêche
la prudence dans la crise en Libye, «où la situation est très confuse», et tout particulièrement sur un éventuel exil de Mouammar Kadhafi, dans une
interview publiée mardi.
Interrogé par le quotidien Il Messaggero sur sa position à propos d'un
exil du leader libyen, envisagé par Washington, Berlusconi répond:
«Attendons. Aujourd'hui, il est préférable de ne pas rentrer dans ces
détails. Il faut aujourd'hui beaucoup de prudence parce que la situation
en Libye est en continuelle évolution».
9 heures, Libye. La France veut un contrôle de «tous les circuits financiers»
libyens, et notamment empêcher que l'Etat Libyen puisse vendre ses
participations dans des sociétés européennes pour financer la répression,
déclare ce mardi le ministre des Affaires européennes Laurent Wauquiez.
Sur RMC, il estime qu'il «faut couper le robinet en s'assurant d'abord que
l'argent du pétrole ne va pas à Kadhafi et, deuxièmement, faire en sorte
qu'il ne puisse pas vendre des avoirs, et notamment des stock-options qui lui permettent ensuite de se payer une armée de mercenaires».
8h45, Oman. Des blindés omanais dispersent sans violence ce mardi dans
la ville de Sohar des manifestants qui bloquent le port et une route
conduisant à la capitale Mascate, selon un photographe de l'AFP.
L'opération se déroule sans incident, alors que des échauffourées ont fait
au moins un mort depuis samedi dans cette localité industrielle, à 200 km
au nord de Mascate.
8 heures, Libye. Les dépôts bancaires libyens en Autriche représentent
plus d'un milliard d'euros,selon le gouverneur de la banque centrale
autrichienne.
http://www.liberation.fr/monde/01012322930-la-france-veut-le-controle-de-tous-les-circuits-financiers-libyens
Heure par Heure printemps arabe Le dictateur ne tient plus que la région de Tripoli. Manifestations massives