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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 18:17

PLAYLIST -À l'occasion du spectacle Salut les copains, qui commence aux Folies Bergères à partir du 18 octobre, plongez dans les meilleures chansons qui ont fait twister les années 1960.

Frank Alamo - Biche oh ma biche
Le chanteur, qui nous a quitté récemment, était l'un des symboles des années yé-yé. Au moment où Johnny HallydayEddy Mitchell et «ses Chaussettes noires» font les belles heures de l'émission «Salut les copains», Frank Alamo sort son premier 45-tours en 1963. L'année suivante, le chanteur arrive en tête du hit-parade avec son morceau Biche oh ma biche.

Claude François - Belles belles belles
À l'automne 1962, Claude François signe avec cette chanson son premier grand succès en France, avec plus de 1,7 million d'exemplaires vendus. C'est une adaptation de Girls Girls Girls, interprété par Made to Love, et composé par Phil Everly. Le 45-tours passera deux fois par jour dans l'émission culte « Salut les copains» tout au long de la semaine de sa sortie. Belles belles bellesest également son premier Scopitone, le clip de l'époque, réalisé par Claude Lelouch.

France Gall - Poupée de cire, poupée de son
Écrite par Serge Gainsbourg en 1965, la chanson propulse la jeune France Gall sur les devants de la scène. C'est avec ce tube, que la chanteuse au look très sage remporte le concours de l'Eurovision la même année, alors qu'elle représentait le Luxembourg.

Sylvie Vartan - La plus belle pour aller danser
Le 22 juin 1963, la chanteuse participe avec Johnny Hallyday et sa bande de copains au concert place de la Nation à Paris, organisé par Europe 1 pour le premier anniversaire de «Salut les copains» . Un événement qui les place en haut de l'affiche. L'année suivante, Sylvie Vartan sort La plus belle pour aller danser, qui deviendra un des tubes incontournables de cette époque.

Johnny Hallyday - Viens danser le twist
L'inoxydable chanteur a traversé plusieurs époques et plusieurs courants musicaux. Dans les années 1960, Johnny Hallyday fait ses premiers pas sur scène et se fait remarquer du grand public avec son premier disque, Viens danser le twist, la reprise française de Let's Twist Again. Le 20 septembre 1961, l'Idole des jeunes enflammera l'Olympia de Paris avec cette chanson avec laquelle il lance le mouvement twist.

Richard Anthony - J'entends siffler le train
Son succès J'entends siffler le train, sorti en 1962, est l'adapation de 500 Milesde Hedy West. À l'époque, Richard Anthony est une véritable machine à tubes, chaque morceau qu'il sort caracole en tête des ventes.

Françoise Hardy Tous les garçons et les filles
En 1962, Françoise Hardy interprète ce morceau lors de l'intermède musical de la soirée des élections présidentielles. Ce soir-là, de nombreux téléspectateurs sont devant leur poste et découvrent la jeune chanteuse tout juste âgée de 18 ans. Le lendemain de son passage, le titre envahit les ondes. Le morceau, qu'elle a elle-même composé, raconte les sentiments d'une jeune personne qui n'a jamais connu l'amour.

Nino Ferrer - Mirza
Le mythe de la chanson française a bâti sa réputation avec des chansons loufoques et entraînantes, qui lui ont valu d'être qualifié de «chanteur rigolo».Mirza, sorti en 1966, est son plus grand tube.

Eddy Mitchell et Les Chaussettes noires - Daniela
À l'époque le morceau envahit toutes les surprises-parties. Avant de se lancer dans une carrière solo, le jeune Eddy Mitchell est la voix emblématique du premier groupe de rock français, Les Chaussettes noires. Daniela est l'un de leurs plus grands succès.

Salvatore Adamo - Vous permettez Monsieur
Vous permettez Monsieur, sorti en 1964, est l'un des morceaux incontournables du chanteur. Cette chanson entraînante est une demande en mariage faite avec beaucoup d'humour.

Jacques Dutronc - Et moi, et moi, et moi
Cette chanson est le grand tube de l'été 1966. Avec ce morceau, Dutronc, à l'époque guitariste, fait ses premiers pas en tant que chanteur et impose très rapidement son style musical. Et moi et moi et moi est une satire du mode de vie des petits-bourgeois.

Christophe - Aline
Avec J'entends siffler le train de Richard Anthony, cette ballade est l'un des slows incontournables de l'été 1965. Le désespoir jaillissant de Christophe dans cette chanson dont il est l'auteur, «et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine», marque les esprits de toutes les jeunes filles de l'époque.

Sheila - L'école est finie
Sortie en 1963, cette chanson aux paroles et à la mélodie enfantines et candides, est le plus grand succès de la chanteuse. À l'époque, le disque se vend à près de 700.000 exemplaires et se place numéro 1 des ventes pendant plus de quatre mois.


http://www.lefigaro.fr/musique/2012/10/16/03006-20121016ARTFIG00322-johnny-hallyday-frank-alamo-sheila-le-yeye-en-13-titres.php?m_i=cRbcItoeXLGuDUsbguqM8VQorRqf4sQ8G4%2BfLr9Z9L8wz%2BsIF
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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 19:03

 

CECI EST LA TRES BELLE HISTOIRE DE LA TRACTION AVANT DE TONTON ZEITOUN QUI CIRCULAIT PARFOIS DANS TUNIS AVEC UN COTE NOIR JAIS ET L’AUTRE COTE REMPLI DE POUSSIERE
J’avais deux oncles qui se prénommaient ALBERT, le plus jeune d’entre eux s’appelait Albert HAYAT, et le plus âgé s’appelait Albert ZEITOUN. Si je les aimais bien tous les deux, il faut bien convenir que j’avais une petite préférence pour le deuxième car c’était un TMETECK, (Traduire taquin). Leurs deux prénoms étant homonymes, les nombreux neveux de la famille avaient résolu le problème en appelant le premier « Tonton Albert », et le second « Tonton ZEITOUN ».
Tonton ZEITOUN donc était par ailleurs célèbre, car c’était un notable occupant une situation sociale importante à Tunis. Il résidait d’ailleurs dans un grand et bel appartement au Belvédère, disposait aussi d’une vaste propriété à la Soukra, ses moyens lui permettant même de s’attribuer les services d’une voiture avec chauffeur. Il devait tout cela à l’exploitation d’un commerce florissant : la plus grande et la mieux achalandée des bonneteries de Tunis : LES DAMES DE FRANCE.
 Mais Tonton ZEITOUN était d’autant plus taquin qu’il ne faisait aucun cas des conventions sociales de son milieu, bien au contraire. On raconte que lors de la fête qu’il donna pour le mariage de sa fille, il aurait habillé tous les domestiques et serveurs d’une tenue uniforme, confectionnée avec un tissu très à la mode et très haut de gamme, normalement destiné aux dames de la haute société.
Mais, outre qu’il se moquait ainsi de tout le gratin auquel il appartenait par ailleurs, il poursuivait en réalité de se venger d’une des amies de sa femme, qui lui avait fait autre fois un mauvais coup dont je ne connais pas le contenu : Il avait en réalité espionné celle-ci, et connaissait la robe qu’elle avait décidé de porter pendant la fête, et c’est bien du tissu de cette robe qu’il habilla domestiques et serveurs !
On m’a aussi rapporté que mon grand père Félix Zarka qui était son ami intime, avait été tout au long de leur amitié son « souffre douleur ». Félix adorait faire la sieste les volets clos de son rez-de-chaussée du 38 rue de Patras. Sachant cela, Albert demanda à son chauffeur CARMELO, un jour très chaud du mois de juin de le conduire à l’heure de la sieste dans le quartier animé du Colisée  pour y repérer un marchand de journaux qui criait à tue-tête « Tunis Soir », « Tunis Soir » et lui dit :
Je t’achète tout ton paquet de journaux si tu fais ce que je vais te dire : tu t’installes devant la fenêtre de mon ami Félix qui a les volets fermés et tu cries à tue-tête « Tunis Soir », « Tunis Soir », jusqu’à ce que Félix s’énerve et crie en te faisant injonction de partir. Tu disparaîtras quelques minutes et réapparaîtras en criant encore plus fort. C’est alors que Félix comprit que son ami Albert devait être pour quelque chose dans cette histoire qui l’empêcha de dormir…..
C’est dans les années qui suivent l’immédiat après guerre qu’Albert Zeitoun fut dans l’obligation de se doter des services d’une Traction avant 15 CV et d’un chauffeur prénommé CARMELO. Il souffrait en effet d’un handicap qui l’empêchait de se déplacer aisément à pied.
CARMELO qui était maltais de nationalité Britannique, était d’une grande paresse, et le job qu’il occupait auprès d’Albert lui convenait parfaitement, dans la mesure ou à part les quelques déplacements d’Albert pour se rendre aux Dames de France ou à la Soukra, il occupait son temps à dormir en attendant le prochain déplacement.
Un jour Albert constata que la belle Traction Avant
15 CV était franchement très sale puisque recouverte d’une épaisse couche de poussière qui lui enlevait tout son éclat, alors que l’entretien de la voiture faisait partie des attributions normales et courantes de CARMELO, et que paresse aidant…
 Il fit donc injonction à CARMELO d’aller laver immédiatement la voiture, ce qui fut fait dans l’heure. Il faut savoir qu’Albert en raison de son handicap s’installait dans la Traction toujours à la même place arrière et que CARMELO lui présentait sa voiture toujours orientée du même côté. Il ne put donc s’apercevoir que CARMELO n’avait lavé la voiture que d’un seul côté économisant de ce fait quelques minutes de lavage « épuisantes sous la chaleur de Tunis ». Ce rituel se répéta ainsi à chaque lavage pendant des années.
 En réalité, Albert s’en aperçut très tôt et laissa filer dans un but précis de non conformisme, et afin que tout Tunis repère en permanence sa belle TRACTION AVANT  15 CV  moitié noir jais et moitié gris sale de poussière.
 ALBERT ET  FELIX
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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 20:01
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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 21:26
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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 18:34


LA VILLA DU KRAM et LA RUE DES MALTAIS..., par Lucia Bitbol


LA VILLA DU KRAM et LA RUE DES MALTAIS...
La page est bien tournée , mais la mémoire sans cesse
Feuillette le vieil album des photos de jeunesse :
D'abord celle, jaunie, de la blanche villa,
Où j'ai connu le jour et fait mes premiers pas,
Notre maison du Kram, (petite ville ancienne
Prisée villégiature de la côte Tunisienne.)
-Son intérieur spacieux, deux colonnes au patio,
Mon abri de fraîcheur les jours de sirocco,
-Et celle plus éclatante , du luxuriant jardin
Avec la véranda tapissée de jasmins.
Là fleurissaient dalhias, oeillets, plantes grimpantes,
Et j'en respire encore les senteurs énivrantes.
Au milieu c'est l'espace où l'on joue au tennis
Et, sous le filet blanc, le terrain ocre et lisse.
Enfin je reconnais l'immense caoutchouc
Et puis le palmier nain, le buisson de bambous,
Et les arbres amis aux branches prolifiques
Ponctuant les saisons de leurs fruits magnifiques:
Grenades éblouissantes , lampions sous le soleil
Fêtant Roch Ashanah en confettis vermeils...
Oranges toutes dorées qu'on déguste en décembre
Et figues de l'été, juteuses, si douces si tendres...
Que de chants, que de jeux , que de voix enfantines
Que de rires enchantés de cousins ,de cousines,
Que d'indulgents sermons des parents..amusés,
Semblent encore retentir dans ces lieux désertés!
Mais l'image préférée de ma petite enfance
Celle où j'ai dans mes bras un bébé si joli
Me rappelle mes amours de ces temps d'innocence,
Mes parents bien aimés et des moments bénis!
Ah! ces carreaux au mur de la Rue des Maltais
Et nos visages si jeunes sur ce vieux canapé!
Nous regardions mon père qui prenait la photo
Avec son cher sourire à moi et à Bruno!
O visions du passé, du jardin , des maisons
Vous faites paraitre intactes, mes premières émotions...
Voilà, mes yeux se mouillent. Est-ce par le souvenir
D'une période heureuse qui ne peut revenir?
Ou par l'éclat trop vif du soleil tunisien
Dans mon "flash" nostalgique sur des clichés déteints?
Lucia Bitbol
(Je dédie ces quelques vers à tous ceux qui 'ont accompagné mon enfance au KRAM, à mes chers cousins et cousines, aux "enfants" de la villa Rondinella""et tous ceux que j'ai connus là bas et qui se reconnaîtront, dispersés aux quatre coins du monde. Je les garde à jamais réunis dans mon souvenir)
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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 22:07

AVENUE FRANKLIN ROOSVELT A LA GOULETTE. Par Somelier Richard ..


Cette avenue était considérée comme étant la principale. Prenant sa source à partir du canal nord de la Goulette, elle s’arrêtait à la frontière du quartier dit de la Piccola Chichilia plus exactement à hauteur du SQUARE. A proximité de la station d’essence Esso tenue par les frères ?????


Tout au long de cette avenue, que l’on soit sur le coté pair ou impaire, de nombreux commerces tenus particulièrement pas des juifs goulettois étaient à l’honneur. 


On y trouvait des gargotes comme celle de Khlifa, le roi de la brique à l’œuf ( Bri Kha), face à CHEZ BICHI, des marchands de beignets à l’huile, zlebia sfenj, makrouds, frites dans les vitrines etc…Ces magasins étaient tenus par des musulmans issus du sud de la Tunisie. Tout comme les épiceries. Les patrons travaillaient trois ans d’affilés et ensuite repartaient pour deux ou trois mois pour rendre visite à leur famille durant le mois de Ramadan de préférence, laissant leurs échoppes à des cousins. Je me rappelle de Hamza l’épicier pas loin de l’oukalla, grand spécialiste des salaisons. Et de celle dite à DEUX PORTES pas loin du Casino.


Sur cette avenue se trouvaient aussi les célèbres restaurants CHEZ BICHI et son concurrent qui lui faisaient face, CHEZ KAHLOUN. 
La boutique Galerie Albert était très connue. On y trouvait presque tout, du petit bouton à la bobine de fil ainsi que des étoffes Son employé Mistro bamout de son vrai prénom Mouchi, avait du mal à mesurer un mètre de tissus. Celle de Franco mercerie était aussi bien connue par les dames. 


Les cafés et brasseries étaient nombreux et chacun des goulettois avait son ou sa préférée. Certains restaurants se transformaient en salle de prière lors du YOM KIPPOUR. MADAME LAGARDE. Sur cette grande avenue, beaucoup de petites rues menaient aux plages. Elle était la seule qui nous ouvrait le grand air marin. 


Des noms comme le Takket’S, le Casino, le Printania, étaient des lieux très prisés par la grande communauté juive. 


Un pigeonnier, à proximité du Casino, culminé à 50 mètres au dessus de la mer, bien raide il faisait face au Bou-Kornine. Un jour sa coupole fut emportée par le vent. Sans faire de victimes et depuis les pigeons trouvèrent refuges ailleurs. 


Cette avenue avait aussi sa petite synagogue sur rue tenue par intermittence par Monsieur Feu KRIEF, le papa de Ruthy. 
Durant la période estivale, elle était l’avenue des grandes promenades. Des allés et venues sans interruption qui obligeaient les voitures à slalomer d’entre les passants indisciplinés durant la saison chaude. 


L’apport des tunisois en masse durant cette saison augmentait considérablement la population locale. Nous goulettois, retrouvions alors nos copains tunisois qui se mêlaient à toutes nos agapes et à nos jeux. Beaucoup de membres de famille aimaient à installer une petite table devant le seuil de leur maison pour y gouter à leur apéro ou tout simplement restaient allongés sur leur chaises longue pour ressourcer leurs poumons du bon air frais marin de la cité. Je n’ai pas connu de tuberculeux à la Goulette. Mais beaucoup de cons et de couillons sains d’esprit.


L’ambiance sur cette avenue équivalait à celle des CHAMPS ELYSEES mais à petite échelle. Bien éclairée la nuit, ses arbres blanchis à la chaux vive, elle vivait ses longues soirées en harmonie avec ses estivants et ses locaux. 


Le café VERT était le plus prisé des endroits autant par les jeunes goulettois que par les jeunes tunisois sans oublier les familles attablées sur sa terrasse dés le coucher du soleil. 


C’est sur cette grande avenue que les vendeurs de Jasmin et autres marchands de condiments arpentaient sans discontinuer ce ‘boulevard’ de la joie et du plaisir. Elle offrait à cette cohue insatiable un certain bonheur non retenu.


La grande avenue FRANKLIN ROOSVELT était aussi l’avenue des défilés du 1 Juin, commémoration de la rentrée de Bourguiba par le port. 
Elle devrait être inscrite au PATRIMOINE NATIONALE MONDIALE tant elle a dépassé largement sa renommée.


Je m’excuse de ne pouvoir citer dans les détails certaines boutiques, échoppes et magasins qui ont fait la fierté de cette avenue tels le marché centrale et sa poissonnerie. 


A vous chers amis, de compléter ce que j’ai oublié certainement. Merci.
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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 18:36
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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 13:23
Le clan des kiffeurs....(le 7 Mai 2012)




















Chanson interprété par Jean Chemla ! TRAMWAY N°4 , DIRECTION LA MANOUBA



A la prochaine SDV....

 
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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 18:44


Martine-Esther Lévy
Le saltimbanque de Voltaire...


1971... la cloche de la fac ayant sonné pour la petite dernière de la fratrie (moi), la famille doit se résoudre à quitter le sol natal et débarque à Paris (amputée de son chef retenu à Sousse). La voilà installée dans un immeuble sympa, à l'angle des rues Sedaine et Popincourt, juste au-dessus de Blanc Bleu. Le salon s'ouvre sur un grand balcon en fer forgé.


L'hystérie diurne de ce quartier de grossistes nous enivrait un peu, et pour mieux digérer notre exil sans drame mais forcé, cette ambiance survoltée a sans doute plus aidé que ne l'aurait fait le silence.
A part l'absence du père, la vie parisienne s'organisait doucement, agréablement, et les WE étaient propices aux réunions familiales. Avec bien sûr la famille de la famille de la famille, et leurs amis. Ca faisait du monde ! Les tables se couvraient de cafés, thés, orgeat, citronnade, gâteaux et autres zabayons, concoctés par nous les élèves, ou par mon oncle Rihane, le patissier de l'angle rues du Voile et de l'Alpha... à côté du marchand de fruits secs et du Soleil Levant. Un chic type au langage tune parfois fleuri, rieur et généreux, qui compensait son manque de culture par une vivacité d'esprit étonnante.


Mais je reviens au balcon en fer forgé car il est associé au destin de Roger, un cousin germain de ma mère... un énergumène pur jus, bahbouh et sympathique comme pas deux... sa seule façon de parler faisait rire aux larmes, et ses anecdotes goulettoises n'en parlons pas ! Tout, mêmes les drames, était prétexte à la rigolade et la dérision.


Depuis de longs mois fi Bèrij, sans aucune légitimité française, et les économies importées se faisant malingres, il désespérait de trouver un job. C'est donc dans une de ces moments de désoeuvrement, voire de léger découragement, qu'il décida de nous rendre visite. Le temps était printanier et le café fut servi sur le balcon en fer forgé... il racontait ses soucis lorsque ma mère l'interrompit "tu vois ce magasin là-bas, il y a une affiche, je l'ai lue en revenant de chez mon cousin Claude le zazar... on y demande un vendeur et un responsable, tu veux pas qu'on aille voir... mè tâarefch chfema fi yid rabbi"...


Elle dut insister et finalement, bras dessus bras dessous, nous voilà arrivés chez le grossiste en tissus (essaie maintenant d'aller te présenter pour un boulot avec ta cousine et sa fille !!!).
Derrière un comptoir mi-bois mi-formica, le patron, la carrure imposante... Zizo le frère de Marie la rousse goulettoise. Tiens, bonne surprise, ça peut aider ! Après les circonvolutions d'usage et l'évocation de quelques souvenirs, notre zygoto s'enhardit de cette coïncidence et postula habilement pour être vendeur. L'autre, la Goulette ou pas, voulait quand-même en savoir un peu plus, et d'une grosse voix dézinguée par le tabac, il se mit à poser les questions qui fâchent (les réponses aussi d'ailleurs !).


dis-moi, tu as déjà vendu quelque chose toi dans ta vie ?... oui bien sûr...
des tissus, du linge, des robes ?... non, des meubles...
mnih chez qui, chez conforamaaaa ?... non, chez ma mère...
mella ând omok ya guedeb, anai ma nâarefch li omok mètèt ?... chouf echmâni dit Roger, okhti ou khouya kemcha sarakine, alors justement, quand elle est morte ma mère, c'est moi que j'ai vendu tous ses meubles kes tu crois !"


Inutile de dire que la réponse fut plus cinglante qu'un niet soviétique, mais déjà, l'ogre avait de la peine à garder son sérieux. Alors Roger, sans se décourager et avec une blata de folie... "et le poste de responsable, tu veux pas me le donner brass bouk, thab oueldi y okâad cheyah ?... pourquoi, tia déjà été responsable toi, où çaaa, à la gouleeeeette ?... bien sûr à la goulette, quand j'étais petit, chaque fois qu'il y avait une catastrophe quelque part, tout le monde y disait chouffou mâa Roger, c'est toujours lui le responsable !"


Quand il leva sa main du comptoir, on a tous cru que Zizo la terreur allait la lui mettre dans les dents. Au lieu de ça, il lui secoua la louche dans un grand éclat de rire... "tié même pas un bon à rien, tié mauvais à tout... mais tié trop ahlou pour que je te laisse partir... mella tawa euchkeut, je vais t'apprendre le métier et tu seras le champion du quartier". Et Roger apprit, il fut même nommé Responsable, et il fut sacré roi du quartier. La boutique ne désemplissait plus, et ce fut le début d'une solide amitié qui dura près de 30 ans.


Par sa bonne humeur, ses pitreries et ses anecdotes savoureuses sur ses aïeux de la Goulette, il a transformé le quotidien de tous les laissés pour compte du coin. Il embrassait les vieilles dames, leur portait les courses, chantait pour les petits ou le cantonnier, offrait le café... Il était plus souvent sur les trottoirs et tout le monde le regardait vivre.


Mais quelque chose restait mystérieux... ces baisers qu'il envoyait souvent de la main, en bougeant ses lèvres en silence. Avec le son, on aurait pu entendre "Marcellita je te dois tout, yarani kobara alik". Et si la rue avait pu suivre le vol de ces baisers, elle les aurait vu se poser un peu plus loin, un peu plus haut, sur la rambarde d'un balcon en fer forgé..

Somelier Richard
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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 20:31

RENCONTRES.Le 7 mai 2012...


Lorsque le cercle de mes amis ( ies) s’élargit.
Le hasard fait bien les choses. Sur invitation de mon ami Sylvain Sroussi, je me retrouve comme prévu à la rue Ramponneau chez ‘Bebert.’ En ce lundi béni. 
Je n’ai pas pu me présenter à l’heure exact edu rendez-vous, à l’heure de la commande mais une heure plus tard, pour un café. J’ai vu les tranches de pastèque passer, les tranches de ananas, les fraises mais ma timidité m’a interdit d’y toucher. 


Je pose ma cylindrée, une HARLEY DAVIDSON sur le bord du trottoir et je pousse la porte de ce fameux restaurant au demeurant fort discret, bien loi de la zaza de chez Gabin. Que je me pousse pour m’asseoir, moi qui suis habitué au grand large, je me retrouvé ce fameux midi là, coincé ma femme et moi entre ELSA, dos à la vitre, Michelline AZOUEREL, sa sœur, Anita Birés. Coincé dans un espace de UN METRE CARRE, tables et chaises compris, je ne compte les plats, les fourchettes et tout le tintoin. 


Michelline dieu bénisse pour elle, a bouffé 3 briks aux pommes, un plat de pâtes, une belle grillade et tout le plat de harissa. Elsa, au régime, s’est contentée juste d’un casse croute, plus deux banatages. Anita bien modeste, s’est fait très discrète, juste deux briks aux pommes, deux banatages, un casse-croute ouvert comme je ne vous dis pas. Bref Meyer juste un casse-croute. 
Ma femme et moi, on s’est contenté d’une banatage à deux avec deux gouttes de citron. Ce qui ne ma pas empêché de payer 60 €. Soit 30 € la belle fortune dans l’huile frite. 


Donc revenons à cette seconde rencontre où j’ai pu être présenté par l’entremise de SYLVAIN SROUSSI, je suis devenu son biographe depuis, 
A Monsieur JEAN CHEMLA, un jeune premier dans toute sa verve. 
A notre champion SYLVAIN BITTAN, au grand palmarès,
A Monsieur GEGE CATTAN celui qui honore mes articles dans sa rubrique ANTIPODES, un homme charmant au demeurant, 


A Monsieur EDGAR FELLOUS, monsieur YE HASSRA, juste deux mots et je me barre, à nous de faire le reste, 
A Monsieur SYLVAIN SROUSSI, acteur au 180 films. Quant aux femmes j’ai reconnu madame HUGUETTE SARFATI, Madame DENISE CHIARELLO, Madame LYNDA BOCCARA, MADAME LUCE COHEN nouvelle venue sur FB. Les autres suivront. 


Une ambiance fort sympathique qui m’a très vite mit dans l’ambiance car voyez vous chez les tunes, il n’existe pas de constipés, de coincés. Franchement le courant passe comme une lettre dans une boite à la poste tune.
J’ai apprécie surtout leur franchise, cette chaleur, cette convivialité et aussi l’appréciation qu’ils qu’elles avaient tous envers moi. Heureux et heureuses, tout comme moi, d’avoir échangé quelques impressions. 


Heureux et heureuses surtout de découvrir le SOMELIER RICHARD. Un vrai français descendant des apôtres de la HARA et de SIDI MARDOUM. Tout de go qu’on m’appelle ALBERT OU BREITOU que je demande, un prénom ce que j’affectionne beaucoup. 
Aucune froideur, aucune rigidité rien que du naturel, comme on l’aime. 
40 ans plus tard, bien que la plupart d’entre eux soient partis vers leur 17 ou 18 ans, ils elles ont gardé en eux en elles, cette grâce divine qui fait de nous juifs tunisiens l’auréole, l’étoile lumineuse qui ne s’éteindra jamais sous notre nouveau ciel gris mais bleu dans notre for intérieur, comme l’est notre sang. 


La noblesse, LE BNEIT GOUTIREJ, appartenant à une caste bien précise, notre simplicité équivaut à la noblesse de notre langage. Un langage judéo, ce ciment qui ne s’effrite pas malgré nos âges et notre raison d’être dans ce pays d’accueil, LA France de toutes les tendances sauf de la notre, en attendant d’aller vers le vrai de chez le vrai. 
Merci chers amis. 


Merci de vous connaitre car enfin on peut mettre un visage sur le profil de celui qui tient sa maman trois mois avant qu’elle fasse le grand voyage. RM.
 
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