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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 18:47

Clint Eastwood pendant son discours à la convention républicaine à Tampa, le 30 août 2012 (Charles Dharapak/SIPA)

LE PLUS. Jeudi 30 août, Dirty Harry a fait une apparition à la convention républicaine, avec un discours confus d’une dizaine de minutes. Mais les stars influencent-elles vraiment le vote aux États-Unis ? Réponse avec Pierre Guerlain, professeur de civilisation américaine à l'Université Paris Ouest Nanterre.


Clint Eastwood a prononcé un discours curieux, s’adressant au président Obama par le biais d'une chaise vide, afin de donner un certain côté théâtral au tout. Ce discours n'a pas enthousiasmé les foules, et pour cause : il n'était pas très réussi. Premièrement, l'élocution de l'acteur n'aidait pas à la compréhension. 

Ensuite, le texte, probablement écrit par l'équipe de Mitt Romney se voulait drôle, mais on y sentait une vulgarité sous-jacente. Clint Eastwood a notamment dit : "he can’t do that to himself", qui fait sans doute référence à une expression plutôt crue "go fuck yourself".

Les (rares) célébrités au secours des Républicains

Mais au final, le discours de Clint Eastwood, même s'il peut s'avérer contre-productif, importe peu. Ce qui compte pour les Républicains, c'est sa simple présence, à la fois pour sa notoriété, mais aussi parce qu'il est un membre très actif de la National Rifle Association (NRA), un lobby des armes très puissant aux États-Unis.

Les Républicains manquent de soutien de la part de célébrités. Le parti multiplie les sorties racistes ou misogynes, alors que le monde des arts et spectacles est justement très mobilisé sur ces questions de société. Le parti républicain, de plus en plus réactionnaire, connaît peu de succès chez les artistes. En règle générale, ils se placent du côté des Démocrates, c'est-à-dire de Barack Obama. Faire intervenir Clint Eastwood est, pour les Républicains, un moyen de faire un contrepoids à la voix de toutes ces vedettes, de contrebalancer le discours des autres.

Puisque les Républicains ne comptent pas beaucoup de stars dans leurs rangs, ils tentent de capter la notoriété de certains... même si ceux-ci ne sont parfois pas d'accord avec leur idée ! À ce titre, on se souvient de Ronald Reagan qui s'était réapproprié la chanson de Bruce Springsteen "Born in the USA". 

Si la chanson évoque un homme abandonné par son pays, Reagan en a fait un chant patriotique. De même, dans l'équipe de Mitt Romney, le candidat à la vice-présidence Paul Ryan a déclaré écouter du Led Zeppelin. Peu de chances pourtant que ce groupe soutienne quelqu'un d'aussi réactionnaire que Romney ! En somme, les stars sont instrumentalisées politiquement, que ce soit avec leur accord ou non.

Stars en campagne : une bonne vitrine, mais peu d'influence

Il n'est pas de star qui soit vraiment embarrassante pour un candidat. En 2008, le parti républicain a tenté d'entacher la candidature de Barack Obama en mettant en avant ses rapports avec le pasteur Wright. Ce sont plutôt ces types de compagnonnage du passé qui sont utilisés, les Républicains cherchant ici à démontrer qu'Obama est un gauchiste. Ils cherchent des éléments qui peuvent porter préjudice chez les personnes que fréquente ou a fréquenté le candidat. Mais chez Obama, peu de chances qu'un acteur comme George Clooney s'avère vraiment embarrassant...

Au final, les vedettes ne sont qu'une question de relations publiques, même si le phénomène est plus important aux États-Unis qu'il ne l'est en France – même si la politique française a tendance à s'américaniser.

Il faut bien garder à l'esprit que les vraies vedettes des élections américaines sont celles qui se trouvent dans l'ombre. Pour Mitt Romney, il s'agit notamment de Sheldon Adelson qui aurait promis de dépenser plus de 100 millions de dollars pour battre Obama, ou encore des frères Koch, d'énormes magnats financiers. Et ces personnes-là ne s'exprimeront jamais directement.

En tout cas, le soutien d'une vedette ne va pas déterminer le sort de l'élection. Disons que les partis font feu de tout bois : avoir le soutien public d'une star ne peut pas faire de mal. Mais au final, malgré les sommes conséquentes que versent parfois les stars à des partis, cela ne représente qu'un faible pourcentage si l'on compare à ce que donnent le monde de la finance et les groupes industriels.


http://leplus.nouvelobs.com/contribution/618846-elections-americaines-clint-eastwood-peut-il-faire-gagner-les-republicains.html 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 17:33


Au fil des ans, Bertrand Delanoë est parvenu à se ciseler une réputation de gestionnaire avisé. Pourtant, derrière la façade, les gaspillages s’amoncellent.

A Paris, les emplois fictifs sont un peu comme les bateaux-mouches : ils font partie du paysage. Lorsqu’il régnait sur l’Hôtel de Ville, on le sait, Jacques Chirac y appointait discrètement 21 camarades, qui travaillaient en réalité pour le RPR – il vient d’ailleurs de rembourser (avec l’UMP) 2,2 millions d’euros à la mairie, ce qui est la moindre des choses. Eh bien, selon nos informations, Bertrand Delanoë fait mieux encore.

Voilà neuf ans que ce cachottier salarie avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVAP. Dans un rapport au vitriol, l’Inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million par an le coût de ce petit cadeau, consenti «sans aucun fondement juridique» à l’organisation de Bernard Thibault. On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable. Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac.

Ne dramatisons pas : au regard des 7,4 milliards d’euros du budget annuel de la capitale (à la fois ville et département, Paris est la plus importante collectivité locale de France), cette petite entourloupe ne pèse pas bien lourd. Mais elle suffit à éclairer d’un jour nouveau l’image de transparence et de rigueur qu’était jusqu’à présent parvenu à se polir le premier magistrat socialiste de la Ville lumière. «Si l’argent public est gaspillé, ce sont les plus modestes qui en pâtissent les premiers», aime-t-il à répéter.

A l’entendre, lui, donc, ne gaspille pas : il gère au plus serré, fait la guerre aux petits-fours, garrotte les dépenses, reste intraitable sur les embauches. Grâce à quoi, en dépit d’un ambitieux programme d’investissements (1,5 milliard par an) et de dépenses sociales généreuses, il serait parvenu à tenir la maison «sans augmenter les impôts» durant sa première mandature (2001-2008). Et en ne les ajustant que «modérément» depuis. Chapeau l’artiste !

Le problème, c’est que ce discours huilé comme un Vélib’ ne reflète pas la réalité : en fait de gestion rigoureuse et de modestie budgétaire, Bertrand Delanoë fait chauffer depuis neuf ans les finances de la ville comme jamais dans son histoire. «Jean Tiberi nous a laissé une situation financière tellement exceptionnelle que, pendant des années, nous n’avons eu qu’à nous baisser pour ramasser l’argent», reconnaît un ancien hiérarque en rupture de mairie.

De fait, jusqu’en 2008, la municipalité s’en est sortie en dévorant discrètement une bonne partie des 600 millions d’euros de réserves, en s’endettant massivement (l’ardoise municipale a gonflé de 1 à 2,8 milliards d’euros) et en happant au passage les monstrueuses plus-values des droits de mutation (passés de 350 millions en 2001 à 939 millions en 2008, du fait de l’envol de l’immobilier). Du billard.

Seulement, une fois ces rentrées épongées, Bertrand Delanoë a dû se résoudre à faire cracher les bonnes vieilles taxes d’habitation et foncière. Entre 2008 et 2010, il a réajusté le taux de la première de 17,74%, ce qui reste raisonnable après huit ans de stabilité, et celui de la seconde de 63,3% (et non de 38%, comme il veut le laisser croire), ce qui est nettement moins «modéré». «Ces hausses seront les dernières jusqu’en 2014. Et, comme nous partions de très bas, elles ne représentent en moyenne que 89 euros pour les ménages locataires et 295 euros pour les propriétaires», se défend-on à l’Hôtel de Ville, en assurant que, «même après ce réajustement, les contribuables parisiens resteront, de loin, les moins taxés de France».

C’est oublier que ces deux prélèvements emblématiques ne représentent qu’une faible part (27%) du budget local. La ville ponctionne aussi, on l’a dit, des droits de mutation immobiliers mirobolants (800 millions d’euros cette année, en dépit de la crise), une taxe professionnelle colossale (800 millions d’euros par an) et toute une litanie de droits (taxe de séjour, taxe de balayage, redevance sur les terrasses ou les colonnes Morris…), qu’elle a parfois discrètement fait flamber depuis le premier jour, et dont le produit est loin d’être symbolique : à elle seule, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères devrait rapporter 425 millions d’euros en 2010, presque autant que la taxe d’habitation ! En dépit des apparences, le fardeau des Parisiens est donc loin d’être léger. Et il s’alourdit à une vitesse effrayante : depuis l’arrivée aux affaires du «manager» Delanoë (comme il se qualifie lui-même), la facture des ménages de la capitale a gonflé de 56,7%.

Il faut dire que la machine municipale dévore les crédits avec un appétit d’ogre. Selon nos calculs, réalisés à partir des statistiques de Bercy, elle a dépensé l’an dernier 3 346 euros par habitant, contre 3 299 à Lille, 3 094 à Marseille, 3 025 à Toulouse et à peine 2 749 à Lyon (en incluant les communautés urbaines). Pas toujours à mauvais escient, bien sûr : depuis 2001, 5 500 places de crèche ont été ouvertes, 28 écoles et 4 collèges construits, 35 hectares de jardin plantés, 20 000 logements insalubres réhabilités, et 48 000 HLM offertes à la population – et sans favoritisme, cette fois. Mais, à côté de ces vertueuses actions, que de dépenses inutiles ! Que d’opérations absurdes ou surdimensionnées !

Le croira-t-on ? En neuf ans à peine, la masse salariale de la maison a gonflé de 42%, soit 26% de plus que l’inflation. Certes, l’octroi de primes plantureuses hors de toute grille indiciaire (jusqu’à 40 000 euros par an) aux hauts dirigeants de l’Hôtel de Ville, récemment dénoncé par la Cour des comptes, n’a rien fait pour arranger les choses. Mais l’essentiel de cette dérive tient à l’augmentation des effectifs : l’armée des fonctionnaires de la ville et du département, qui n’était déjà pas maigrichonne, est passée de 40 000 à 50 000 personnes.

Sans doute une bonne partie de ces embauches se justifie-t-elle par la création de nouveaux équipements (il faut bien des puéricultrices pour faire tourner les crèches) et par la titularisation de milliers de travailleurs précaires. Mais l’accord RTT signé par Bertrand Delanoë en 2001 y est aussi pour beaucoup : il était tellement favorable aux salariés (il leur octroie jusqu’à 58 jours de congés, bien plus que ne l’autorise la loi), qu’il aurait dû être annulé séance tenante pour illégalité par le préfet de l’époque, Jean-Pierre Duport.

Hélas ! Le supérieur hiérarchique de ce dernier – le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant – se trouvant être aussi le maire du XVIII arrondissement, cet homme avisé a préféré fermer les yeux. Résultat : de l’aveu même de l’Hôtel de Ville, 2 300 personnes ont été recrutées rien que pour compenser les réductions d’horaires. Et comme il a bien fallu offrir des bureaux à ces nouveaux travailleurs, les frais de location de la mairie ont explosé de 155%, pour atteindre 47 millions cette année.

C’est comme ça pour tout, ou presque. En neuf ans, les charges générales de la ville ont bondi de 24,5%, les subventions aux associations de 48,5%, les crédits du parc automobile (qu’on avait promis de laminer) de 12,5%. Même le budget «timbres-poste» a pris de l’embonpoint (+ 15%), alors qu’il aurait dû s’effondrer avec le courrier électronique… Mais, soyons justes. Après des années de gabegie, la mairie semble vouloir enfin reprendre en main les frais de fonctionnement. Depuis deux ans, les effectifs ont été gelés et les services priés de faire des économies, à hauteur de 50 millions d’euros, par exemple, l’an prochain, ce qui n’est pas rien. Preuve que l’affaire est sérieuse, le cabinet du maire va devoir lui-même en rabattre de 40 000 euros sur ses fournitures et ses frais de formation. Bertrand Delanoë aurait-il enfin rompu avec la culture de la dépense ?

Bien au contraire ! S’il économise ici, c’est pour pouvoir mieux flamber ailleurs, dans les deux seuls secteurs qui semblent vraiment l’intéresser : les chantiers pharaoniques et le remodelage de l’espace urbain. Que n’a-t-il gaspillé dans la capitale pour tenter d’y laisser sa trace indé­lébile ! La transformation du «104» rue d’Aubervilliers en espace culturel branché – et totalement déserté ? Elle a coûté 108 millions d’euros, une somme démentielle, pour seulement 25 000 mètres carrés utiles. Et l’exploitation de cette cathédrale engloutit 8 millions d’euros par an. Le monstrueux projet de reconstruction du Forum des Halles ? Les premiers devis l’établissent à 750 millions d’euros. Quant aux aménagements de voirie, voilà neuf ans qu’ils sont menés pratiquement à guichets ouverts, hors de toute logique économique.

Prenons la place de Clichy, l’un des principaux nœuds de circulation du nord parisien. Pendant près d’un an, au milieu d’embouteillages inextricables et de riverains excédés, les pelleteuses y ont fait leur œuvre, arrachant au passage des dizaines d’arbres (on en a replanté d’autres depuis). Pour quoi ? Pour rien : à quelques détails près, la place a repris sa physionomie antérieure. «Comme les maires des quatre arrondissements concernés n’ont pas réussi à se mettre d’accord (d’eux d’entre eux sont UMP, NDLR), on s’est rabattus sur un projet a minima», concède Sylvain Garel, le patron des Verts au conseil de Paris. Selon nos sources, 7,5 millions d’euros ont été engloutis dans ce chantier…

Réaménagement du boulevard Magenta (23 millions d’euros), reprofilage de la place de la République (17,5 millions prévus), transformation des voies sur berges (40 millions), sans parler de l’épique construction du tramway des Maréchaux, à 61 millions d’euros le kilomètre, et même 74 millions pour le dernier tronçon prévu, sans doute un record du monde… En tout, les aménagements urbains de Bertrand Delanoë, devraient coûter plus de 2,5 milliards d’euros aux Parisiens.

Plutôt lourd pour des travaux généralement décidés en l’absence de réelle concertation, comme l’a fait remarquer la Cour des comptes à propos du tramway. Et dont le résultat est souvent contesté par les riverains. Devant les levées de boucliers, le plan de circulation du boulevard Saint-Marcel a dû être modifié trois fois. Et l’aménagement dangereux et malpratique du boulevard Magenta fait l’unanimité contre lui : la mairie elle-même reconnaît que la piste cyclable a été mal placée !

Mais c’est encore sous les frondaisons du bois de Boulogne que Bertrand Delanoë fait valser les deniers publics avec le plus d’allégresse. La nouvelle arène de 20 000 places qu’il a décidé d’y construire pour accueillir le Stade français n’apportera pas grand-chose à la capitale : pour ses dix matchs par an, le club de rugby pouvait parfaitement partager le Parc des Princes avec le PSG, ou prendre ses aises à Charlety. Mais son patron, Max Guazzini, grand ami de monsieur le maire, tenait absolument à avoir son stade à lui. Dont acte ! Selon les devis initiaux, cette babiole coûtera 157 millions d’euros aux contribuables parisiens. Coïncidence : c’est à peu près ce que rapporteront les augmentations d’impôts décidées cette année…

Philippe Eliakim

http://www.capital.fr/enquetes/derapages/l-incroyable-derive-financiere-de-la-mairie-de-paris-549730 
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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 18:48

 

Finalement, de temps en temps, il y a quant même de bonnes nouvelles , non ? 

 
 Rappelez-vous cette magnifique œuvre littéraire, cet ouvrage qui s'intitulait "Nique la France" ! Et dont l'auteure était cette admirable Houria BOUTELDJA, digne héritière de Voltaire, Rousseau et Verlaine...

 
 Eh bien cette poétesse de caniveau, cette plume trempée dans le purin de cochon vient d'être mise en examen...

 
 Si, si... c'est une "Première" ; pour "racisme anti-français" !!!

 Je ne sais pas ce que je donnerais pour voir la tête de la TAUBIRA !!!

 
  Enfin une TRES bonne nouvelle ...

 
 Houria Bouteldja a été mise en examen pour racisme anti français !

 mise en examen !!!!
 ENFIN !!! 

 
 Pour injure raciale à l'égard des Français ! 
 Sur plainte de l'AGRIF (1) devant le tribunal de Toulouse, Madame Houria Bouteldja, présidente de l'association dénommée «Indigènes de la République », a été mise en examen pour avoir proféré une injure raciale à l'égard des Français.
 
Il s'agissait de l'emploi très méprisant et péjoratif du terme «souchiens» (ou sous-chiens).
 
 
 Le juge d'instruction de Toulouse a fait signifier sa mise en examen à Madame Bouteldja par son collègue compétent territorialement, c'est-à-dire celui de son lieu de domicile.

 
  Elle sera très probablement jugée par le tribunal correctionnel de Toulouse. Par ailleurs, la procédure contre le livre « Nique la France » édité par l'association de Madame Bouteldja dans la même veine de haine anti-française est en cours.
 Source : AFP 

 
  A noter que le NPA d'Olivier Besancenot apporte son soutien à Madame Houria Bouteldja.

 
  On n'en attendait pas moins... 

 
 C'est la première fois à notre connaissance qu'une plainte pour racisme anti-français est portée devant la Justice et déclarée recevable par un magistrat, dont nous saluons ici la décision, car elle a valeur de message. Soyons attentifs aux jugements et arrêts qui seront prononcés par les tribunaux dans cette affaire: ils feront jurisprudence.

 
Les responsables de l'Institut du Monde Arabe, à Paris, qui emploient Madame Bouteldja, apprécieront sans doute médiocrement ce procès impliquant l'une de leurs employées, qui les place dans une situation assez 
 
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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 13:21

Le journal satirique titre mercredi : « Plan social chez les dealers, Delarue est mort »Après avoir été encensé sur France 2 mardi soir, Jean-Luc Delarue est méchamment épinglé mercredi à la Une de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. 
Le dessin montre une bande de jeunes avec des casquettes à l' envers recueillis devant un cercueil, avec ce titre sans ambiguité : « Plan social chez les dealers : Delarue est mort ».
Cette Une féroce rappelle la couverture de l'hebdomadaire Hara-Kiri au moment de la mort du Général de Gaulle en novembre 1970 : « Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Ce titre faisait allusion à l'incendie d'un dancing dans l'Isère, la même année, qui avait causé la mort de 146 personnes. Mi-novembre, le journal « bête et méchant » comme il se qualifiait lui-même était interdit. Une semaine plus tard Charlie Hebdo prenait la relève.
La Une sur Delarue fait évidemment référence aux ennuis judiciaires de l'animateur, décédé vendredi dernier d'un cancer de l'estomac. Le 14 septembre 2010, Jean-Luc Delarue avait été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur un important trafic de stupéfiants dans les Hauts-de-Seine. L'enquête avait conclu que le présentateur de Ça se discute était un gros consommateur de cocaïne qui en achetait pour plusieurs milliers d'euros par mois. 
En bon enfant de la télé, il avait fait son mea culpa, le soir même, à la fin de Toute une histoire, l'émission quotidienne qu'il animait à l'époque sur France 2. Mais cette confession n'avait pas suffi à la direction de France Télévision qui avait décidé de le suspendre immédiatement d'antenne et de confier le programme àSophie DavantJean-Luc Delarue avait alors lancé une fondation qui avait pour objet de lutter contre toutes les dépendances, en particulier la drogue. 

Il devait être jugé au mois de juillet mais la date de son procès avait été reportée en février 2013 en raison de ses problèmes de santé. L'action judiciaire s'est éteinte avec lui, le 24 août dernier.

Les habitués de Twitter n'ont pas tardé à réagir. Il y a ceux qui sont indignés d'une telle Une à la fois pour l'allusion à l'addiction de Delarue et pour le référence aux multiples plans sociaux et à la hausse du chômage: « La Une de Charlie Hebdo est horrible et de très mauvais goût » ou « Ouais enfin. Rire du chômage, je trouve ça limite limite ». Il y a ceux qui sont franchement emballés : « Excellente une !!! », « Énorme !!! ». Il y a enfin ceux qui sont partagés : « Je sais, c'est moche mais qu'est-ce-que j'ai ri ».

Sur son compte Twitter, Charlie Hebdo a déjà pris les devants en écrivant : « Sent qu'on va avoir (encore) droit à une brouette de « On peut rire de tout mais... » 


 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 18:24

C’EST L’HISTOIRE D’UN MEC…

Par Claude Bensoussan pour Guysen International News 


Ce texte de Claude Bensoussan est paru en décembre 2004.
Nos lecteurs l’ont plébiscité, alors en premier hommage à cet homme d'exception, nous remettons son récit en ligne.
Une histoire vraie, émouvante, racontée par Claude, à sa façon. 


Allez, un peu de lumière dans cette actualité obscure qui nous fait ne plus comprendre les évènements, qui se bousculent les uns les autres à vitesse vertigineuse, une accélération de l’Histoire, celle écrite par la Main Invisible qui apportera à Israël, à n’en pas douter, la Paix éternelle, et la reconnaissance par tous, du Message que le peuple juif a su maintenir vivant dans sa traversée du désert des nations jusqu’à son retour sur sa terre qui ne lui sera plus jamais confisquée. Malgré les vociférations des uns et des autres… 

C’est cette fidélité à la Torah, comme Hanoukka nous l’enseigne, qui fera que demain, plus personne ne pourra nous contester notre droit légitime à demeurer à jamais sur la terre que D.ieu a promis à Abraham Yitshak et Yaacov et à leur descendance, Am Israël, le Peuple d’Israël. 

« Qu’ils reconnaissent ainsi que Toi seul as nom ETERNEL, que Tu es le Maître suprême de toute la terre » ( Psaumes 83, 19) 



Vous la connaissez ? Non ? Oui ? Alors laissez moi vous la raconter une seconde fois… 

C’est l’histoire d’un mec. Normal quoi. Un mec qui ne savait même plus qu’il était un mec. 
Il ne savait plus comment c’était un mec. 
Un mec normal quoi… 
Et puis il faisait si froid, si froid dans ce foutu pays. Du côté de Magadan. Dans la Kolyma. Au Belomorkanal, quelque part en Sibérie. 
Détenu pour « activités contre révolutionnaires », il était presque devenu un « crevard » comme on disait là bas. D’ailleurs « crevard », on le devenait cinq semaines après l’arrivée… 
Moins 39° ce lundi 23 décembre 1951. Et cela faisait 4 ans qu’il survivait au Goulag. 


Il en avait vu de toutes les couleurs avec la « glavnoïe oupravlenie ispravitelno-troudovikh laguereï », l’administration principale des camps de travail et de rééducation. 
Enfermé sans jugement, comme « ennemi du Pouvoir ». Avec des « saboteurs », des « spéculateurs », des trotskistes et autres « istes », comme les sionistes. 
Que de privations, de brimades, de « punitions », de séjour au cachot dans des conditions atroces. L’hiver par des températures polaires. 
L’été par des températures solaires… les moustiques en plus. 
Enfermé dans un cloaque. Envie de mourir pour abréger les souffrances. Parce qu’il n’y a plus de vie après l’enfer… 

C’est l’histoire d’un mec qui cherche et qui cherche pendant des dizaines d’heures comme le coq du conte russe qui fouille dans un tas de **** pour trouver une perle. 


Parce qu’il a faim notre mec…Cela fait des semaines qu’il se contente de morceaux de pain rassis, après 15 heures de travail sur des chantiers pharaoniques, souvent absurdes, dans lesquels des millions de personnes s’épuisent et meurent. Morts que l’on ne peut même pas enterrer tant la terre est gelée. Son corps affaibli est délabré. Pour survivre il lui faudrait autre chose que l’ersatz de soupe quotidienne et le morceau de viande hebdomadaire qui pue et vous donne envie de gerber… 
Alors il va se risquer une nouvelle fois dehors et jouer sa vie pour aller quémander quelques grammes de graisse, seul aliment permettant de lutter contre le froid qui vous brûle jusqu’à l’âme. Quelques grammes de graisse pour tenir encore un jour. Encore une semaine. 
La faim est un moyen de tenir les hommes, de les briser et de les manipuler. 


Il met sa tenue de survie, celle que tous les détenus se sont confectionnés pour affronter l’impensable froidure. 
Et notre mec, zek parmi les zeks*, va aller soudoyer quelques paysans du coin, parce que la faim le tenaille et que, quitte à mourir, autant que ce soit le ventre « plein ». Certains avant lui s’y sont risqués. Ils reçurent une balle dans la nuque, parfois douze, mais vous me direz qu’après la première on ne ressent plus rien… 

-« Un peu d’huile s’il vous plaît », ose t-il prononcer, mais il est aussitôt jeté dehors par des hommes ou des femmes qui sont déjà morts de peur en le voyant… 

Il a fait le tour du village, Nosordovik qu’il se nomme le village, là bas, pas loin du Solovki, et rien à manger si ce n’est de la neige. De la neige bien blanche, bien fraîche mais déjà figée par la mort de glace. Celle qui congèle les cadavres et sidère les vivants. 


Las, il se dirige maintenant vers le camp qui paraît assoupi. Comme ouvrier « spécialisé » il a obtenu, par la grâce d’une sorte de kapo, l’autorisation de quitter exceptionnellement le périmètre de la prison. 


Là bas, une lumière brille encore… C’est le dépôt de matériel. 
Qui peut encore être là à cette heure tardive ? Stiva sûrement, le gardien sadique mais efficace. Il en a tué des hommes lui. D’un coup de poing ou de trique. Ou mieux, les étranglant… 


Il redoute la rencontre fatale, mais s’approche tout de même du bâtiment. 
La porte est grand ouverte et un désordre inhabituel règne à l’intérieur, comme si l’on s’y est battu récemment. Il risque un œil à travers la seule fenêtre grillagée. 


La remise est vide, mais il voit tout de suite le corps massif du gardien, affalé de tout son long sur le plancher, entre deux chaises branlantes, la main tenant encore un gobelet métallique. 
L’homme est ivre mort. Il a dû à coup sûr avaler son litre de vodka et s’effondrer en se levant. C’est une chance inouïe. Mais il va falloir jouer serré car le bougre peut se relever à tout instant. C’est une force de la nature, Stiva. Un mastodonte, Stiva. 

C’est l’histoire d’un mec normal. Il s’appelle Leibl. Et il est juif. Condamné pour « propagande religieuse », à 15 ans de travail forcé. 
Et Stiva hait profondément Leibl. 
Parce qu’il est juif. 


Plus d’une fois, le gardien a essayé de le coincer dans une remise pour le surprendre en train de chaparder. Manque de chance, Leibl n’est pas voleur. Malgré la faim et les privations. 


Mais cette fois, Leibl va laisser ses scrupules de côté et entrer dans la pièce à la lumière blafarde. L’autre n’a pas bougé. Il n’est plus en état de faire le moindre mouvement. Tout autre que Leibl en aurait profité pour assouvir une vengeance légitime. Pas lui. 


Il a besoin de corps gras…De la graisse ou de l’huile. C’est vital. 
Il va trouver ce qu’il cherche depuis des heures. A quelques centimètres de la main du gardien, une étagère en bois. Des flacons et des boîtes métalliques côtoient des outils de toutes sortes. De la graisse pour machines. C’est ce qu’il lui faut. 


Il n’a pas hésité l’ombre d’un instant et d’un geste rapide comme l’éclair, il saisit le premier pot de la rangée. 
Le premier pot venu. 
Est-il devenu fou ? Ce n’est pas de la grasse alimentaire et son ingestion pourrait lui être fatale ! Il ne peut s’attarder plus longtemps. Si on le trouve ici, c’est la mort assurée. Une balle dans la nuque. Pour s’être introduit dans un lieu interdit aux zeks. 

Il ne lui a fallu que deux minutes pour rejoindre son baraquement. Tous les autres détenus dorment. 
Epuisés. Il se glisse sans bruit vers le fond du dortoir en évitant de faire craquer le plancher. Là, il se dirige vers un petit réduit pouvant à peine contenir un homme. Une ancienne remise. Il referme la porte doucement et se met au « travail »… 


Il est plus de 22 heures ce 23 décembre 1951. 


Des gestes précis. De sa poche il a sorti un petit morceau de métal qu’il tord pour lui donner l’aspect d’une cupule. Un reste de boîte de conserve qu’il a ramassé il y a plusieurs jours et que les gardiens ont laissé traîner. Il sait aussi que ce « délit » peut lui coûter la vie, mais il n’en a cure. De l’étoffe de son vêtement, il prélève un morceau qu’il roule entre ses doigts gelés. Pour en faire un cordon. Il ne sent pas la douleur. Il faut faire vite avant que quelqu’un ne le surprenne. La graisse est tellement dure qu’il la travaille un peu pour la réchauffer. De son doigt, il va en mettre un peu dans la cupule, en y glissant le cordon qu’il laisse dépasser. 
Il craque une allumette et porte le feu vers la « mèche ». 
Pendant que la flamme s’élève, de se yeux coulent des larmes et ses lèvres ont murmuré :


« Béni soit-Tu Eternel Notre D.ieu, qui nous a sanctifié par Tes commandements et ordonné d’allumer les lumières de Hanoukka »… 

Il n’a pas entendu la porte s’ouvrir. Il se retourne et son cœur a cessé de battre. Dans l’embrasure du réduit, Stiva le fixe d’un œil vitreux. Il a l’air plus féroce que jamais. Il ne dit rien. Sa bouche s’est entrouverte comme pour lancer un juron mais ne peut prononcer un mot. Ils sont tous les deux comme pétrifiés. Les yeux dans les yeux… 
Derrière eux, la flamme s’élève, pure, noble, indépassable… 
Le gardien a fait comme s’il n’avait rien vu et referme la porte. 
Le bruit assourdissant que Leibl entend au loin et qui le paralyse, n’est que les battements de son palpitant qui cognent contre sa poitrine. 
Il vient de vaincre le Russe. 
Comme son peuple hier, il y a deux mille ans, les Séleucides. 
Devant la lumière, l’obscurité ne peut que reculer… 

Même au goulag, ce lundi 23 décembre 1951, c’est le premier jour de Hanoukka… 

C’est l’histoire d’un mensch**, qui n’en pouvait plus d’avoir faim… 


* Zek : un détenu. 
** Mensch : en yiddish, un homme. Un mec. Un vrai… 


http://www.guysen.com/article_C-EST-L-HISTOIRE-D-UN-MEC-_18306.html
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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 20:58
Au hasard d’une rencontre improbable. 

Amatrice  de scooters,  j’ai eu l’occasion de tomber quelques fois.... 

Une nuit à Paris en ratant un séparateur de voie de bus, mon Piaggio s’est envolé. 
Les mains accrochées au guidon, je me suis vue transformée en Wonderwoman.

Dépourvue du costume et de la couronne,  je me retrouve aux urgences: Un hopital, à Paris, une nuit. 

Déposée entre les mains d’un médecin de garde, je  le vois arriver une longue  aiguille à la main. En hébreu,  je lance un mot, traduit à peu près  par My godness!  ou plus exactement au secours !

Interloqué,  le médecin s’arrête et me répond “Shalom !” en me souriant de toutes ses dents ! Je  reconnais l’accent palestinien. Un médecin  de garde, Brahim,  à Paris tout droit venu de Ramallah pour recoudre mon genou abîmé.

En hébreu,  on discute,  on se reconnaît.  Une  israélienne et un  palestinien.  Ensemble  dans autre espace géographique. Si heureux de cette complicité unique propre à la région, nous nous racontons nos vies. Il a fait ses études en Israël. Devenir  médecin: Israël lui a donné cette chance. Il en est reconnaissant, “à jamais”, me dira-t-il.

A paris en stage, à demi- mot, Brahim me dira  un peu le manque de souplesse des gens d’ici. “Tout est carré ici” me lance-t-il en secouant la main un sourire complice. “La bas,  chez nous, on n’a pas le temps pour toute cette paperasserie, n’est-ce pas?” Je lui souris.

Ce   même Brahim  ne m’aurait pas rencontrée en Israël. Ne  m’aurait  jamais parlé,  et je ne l’aurais sans doute jamais entendu me dire “chez nous”. Oui, chez  nous , ce bout de paradis.

Le  hasard des rencontres loin de notre Proche Orient  natal et le miracle opère.  En minorité, à Paris, nous nous sentons soudés, unis de cette complicité propre à la chaleur de là-bas. Ce  même soir, Brahim  aura réparé mon  genou, m’aura donné son téléphone, à Ramallah , pour que je rencontre sa femme et ses enfants, m’a-t-il dit en une lueur d’espoir.

On s’est  salué. Tous les deux ce soir-là, on a rêvé à la paix.

http://coolisrael.fr/4249/un-medecin-palestinien-au-secours-dune-israelienne-a-paris#comments 
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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 13:07

Todd Akin, en assurant qu'une femme victime d'un «véritable viol» ne peut pas tomber enceinte, a déclenché une vive polémique.  | 

 
Il a eu beau s'excuser, le mal est fait. La bourde d'un élu républicain américain, qui a affirmé qu'une femme victime d'un «véritable viol» ne peut pas tomber enceinte, a provoqué une intense polémique aux Etats-Unis, illustrant l'obsession anti-avortement d'une partie des conservateurs, élus en .

Todd Akin, ce républicain du Missouri (centre) candidat au 
, a révélé dimanche sur la chaîne KTVI son étonnante théorie sur le , interrogé sur la question de l'avortement dans certains cas.

«De ce que j'entends de la bouche des docteurs, la grossesse après un viol est très rare (...). S'il s'agit d'un véritable viol, le corps de la femme essaie par tous les moyens de bloquer tout ça», a prétendu cet élu membre... de la commission des Sciences de la Chambre des représentants. 


VIDEO. La déclaration qui a déclenché la polémique (en anglais)


Sa déclaration a remis en lumière la question de l'avortement, sujet permanent de conflit aux Etats-Unis, exacerbé par les enjeux électoraux de la présidentielle de novembre. Saisissant la balle au bond, le président Barack Obama, en pleine campagne et qui cherche à convaincre toujours plus l'électorat féminin, a jugé ces déclarations «choquantes» : «L'opinion exprimée est choquante. Un viol est un viol», a-t-il affirmé lors d'un point presse à la Maison Blanche. 

Son rival Mitt Romney n'a pas été en reste : les déclarations de Todd Akin sont «insultantes, impardonnables et franchement, fausses. Comme des millions d'Américains, je les trouve insultantes», a-t-il déclaré au 
National Review Online.

VIDEO. La réponse d'Obama (en anglais)

Ces affirmations sont «médicalement fausses, choquantes et dangereuses», a pour sa part réagi dans un communiqué l'Association américaine des obstétriciens et gynécologues (ACOG). «Chaque année aux Etats-Unis, entre 10 000 et 15 000 avortements suivent une grossesse après un viol ou un inceste et un nombre inconnu de grossesses sont menées à leur terme», ajoute l'ACOG. 

Pour Brenda Smith, professeur de droit à l'American University de Washington, spécialiste de la loi et du viol, les déclarations de Todd Akin sont «scandaleuses, insensibles et mal informées». Selon elle, l'élu du Missouri «croit à ce qu'il dit et beaucoup de conservateurs le croient».

Les sites internet des défenseurs de l'avortement ironisaient au contraire, rappelant d'anciennes déclarations républicaines du même acabit : l'élu Henry Aldridge estimait en 1995 que les «fluides ne coulent pas» quand les femmes sont «vraiment violées» et son collègue Stephen Freind croyait savoir en 1988 que la femme violée produisait «certaines sécrétions» qui empêchait la grossesse, rappelle buzzfeed.com.
http://www.leparisien.fr/societe/usa-la-bourde-sur-le-viol-d-un-elu-conservateur-declenche-la-polemique-21-08-2012-2132110.php
LeParisien.fr 
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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 21:41
Après quatre ans de combat acharné, Candice Cohen-Ahnine devait enfin revoir sa fille de 11 ans, Haya, retenue en Arabie saoudite. | (dr.)
 

Candice Cohen-Ahnine, qui tentait de récupérer sa fille retenue en Arabie saoudite, s’est tuée en tombant d’une fenêtre chez elle à Paris. Elle tentait de passer chez un voisin, comme si elle fuyait un danger…

C’est un destin tragique qui s’est achevé jeudi soir au pied d’un immeuble cossu du VIIIe arrondissement de Paris, à deux pas des Champs-Elysées. Celui de Candice Cohen-Ahnine, 34 ans, qui aura vécu un bref conte de fées avant un long calvaire. Elle a été découverte morte après une chute du 4e étage dans des circonstances qui restent troubles. 

« Il y a quelques jours, Candice m’avait confié qu’elle se sentait menacée », glisse d’ailleurs un proche de la défunte. Une autopsie et la poursuite de plusieurs auditions de témoins et de voisins devraient permettre d’en savoir plus dès le début de la semaine.

Depuis 2008, Candice se battait pour récupérer sa fille Haya, 11 ans, retenue par son père, un prince saoudien. Après des années de bras de fer juridique et diplomatique, la mère courage entrevoyait le bout du tunnel et avait obtenu le droit d’aller rencontrer Haya dans un mois à Riyad.

« Je suis totalement anéantie, réagissait hier son avocate, Me Laurence Tarquiny-Charpentier. Je l’ai eue au téléphone quelques heures avant le drame. Nous avions rendez-vous lundi (NDLR : demain) pour continuer à préparer son voyage en Arabie saoudite. Elle était exaltée, motivée, ravie. Il se passait beaucoup de choses positives ces temps-ci dans le dossier. » Comme d’autres proches, l’avocate exclut totalement l’hypothèse d’un suicide. Ce que semblent confirmer aussi les premiers éléments de l’enquête.

A priori, Candice aurait tenté de passer de son appartement à celui de son voisin en enjambant la fenêtre avant de glisser puis de tomber après avoir essayé de s’agripper au garde-corps. Tentait-elle de fuir quelqu’un? Si oui, qui? Deux questions au cœur de l’enquête qui démarre à peine. « Il y a beaucoup de choses à vérifier pour comprendre », lâchait un proche du dossier hier.

Après des années de lutte discrète et diplomatique, Candice Cohen-Ahnine avait publié un livre témoignage, « Rendez-moi ma fille ! », au début de l’année. Elle y racontait sa rencontre en 1997 à Londres avec Sattam, descendant de la famille royale d’Arabie saoudite. Après ce coup de foudre, les voyages, les palaces, une petite fille était née en 2001 à Hyères (Var). Haya n’allait pas tarder à devenir un enjeu déchirant au sein du couple. Marié à une autre femme dans son pays, Sattam ne peut plus vivre son idylle avec Candice, qui refuse le rôle d’épouse clandestine. Restée en France avec sa fille, elle ne revoit plus Sattam jusqu’à un voyage en Arabie saoudite au scénario dramatique. Piégée et enfermée dans un palais de Riyad, Candice est séparée de sa fille. Elle finit par être exfiltrée vers Paris. Sans son enfant.

« La violence de cette séparation avait fait de Candice une femme marquée par la souffrance. Mais c’était aussi une super combattante, convaincue qu’elle reverrait sa fille », souffle son avocate. Après des mois difficiles où le dossier semblait bloqué, la justice française avait donné raison à Candice.

La décision avait même été transmise au prince saoudien en mai dernier. S’il semblait encore très difficile de voir ce jugement exécuté et Haya rentrer en France, le voyage de Candice prévu à partir du 14 septembre devait au moins mettre fin à quatre ans d’attente insupportable.

Le Parisien
http://www.leparisien.fr/faits-divers/candice-cohen-ahnine-la-mort-suspecte-d-une-mere-courage-19-08-2012-2129951.php 
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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 17:25

Patrick Ricard, décédé vendredi, a fait de la boisson inventée par son père en 1932 un groupe de 18.000 salariés, présent dans 70 pays. Les marques vont des whiskies aux champagne en passant par les rhums.

Bien sûr, le «petit jaune» comme l'appellent ses amateurs doit son succès à Paul Ricard, inventeur au début des années 1930 de la recette originale d'une boisson à laquelle il donnera son nom. Une boisson vendue comme «le vrai Pastis de Marseille», en opposition à ses concurrents d'alors: Pernod, Berger, la Tommysette ou encore l'Amourette

Mais de l'avis général, le Pernod-Ricard d'aujourd'hui doit surtout son profil et son succès au fils du créateur: Patrick. L'homme qui a «fait» Pernod-Ricard, peu mondain et pratiquant mal l'anglais, n'avait pas le profil idéal du gérant d'une multinationale. Il deviendra pourtant l'une des grandes figures de l'industrie. Entré dans le groupe familial en 1967 à 22 ans, il en a dessiné petit à petit les contours, pour en faire aujourd'hui un groupe côté en Bourse de 18.000 salariés, présent dans 70 pays, au chiffre d'affaires annuel de 7,64 milliards d'euros (exercice 2010/2011).
Croissance externe et diversification

Patrick Ricard en 1979, quatre ans après la fusion avec Pernod, menée par lui et son père.
Patrick Ricard en 1979, quatre ans après la fusion avec Pernod, menée par lui et son père.

D'abord représentant de la marque, Patrick a assisté à la montée en puissance du Ricard sous l'impulsion de son père, spécialiste du marketing notamment sportif: objets promotionnels, sponsoring du Tour de France, construction du circuit automobile du Castellet. Cinq ans après son arrivée, Patrick accède à la fonction de directeur général, trois ans avant la fusion avec le concurrent d'alors, Pernod qui apporte entre autres Suze. C'est en 1978 qu'il cumulera les fonctions de président et de directeur général du groupe fusionné, avant d'en impulser la diversification et surtout l'internationalisation.

Le pastis ayant du mal à franchir les frontières hexagonales, Patrick Ricard choisira la croissance externe comme axe stratégique. Pendant 30 ans, il multiplie les acquisitions: Austin Nichols aux États-Unis, Ramazzotti en Italie, Irish Distillers (1988), Orlando Wyndham en Australie et son Jacob's Creek (1989)… Avec un toujours un maître mot: faire monter en gamme son portefeuille de marques («premiumisation»). La décennie 2000 sera celle de l'accélération de l'expansion du groupe à l'international, à grands coups de dépenses marketing (voir pub ci-dessous). Une date qui coïncide aussiavec l'arrivée comme codirecteur général de Pierre Pringuet, bras droit de Patrick Ricard.

Nouvelle dimension

La vodka Absolut, symbole de la diversification du groupe et dernière «folie» de Patrick Ricard.
La vodka Absolut, symbole de la diversification du groupe et dernière «folie» de Patrick Ricard.

En 2001, avec la vente d'Orangina (acquis en 1984), Pernod-Ricard se concentre désormais sur les boissons alcoolisées. La même année, Patrick Ricard a le nez creux en rachetant 39 % des activités vins & spiritueux du géant canadien Seagram, mettant ainsi la main sur les célèbres whisky Chivas et cognac Martell. Un coup d'éclat pour le groupe qui a désormais changé de dimension. Aujourd'hui Pernod classe d'ailleurs comme «icône mondiale» sa marque Chivas, aux côtés de la non moins célèbre vodka Absolut(group Vin & Sprit), acquise à grand frais en 2008(5,6 milliards d'euros). Une marque que le groupe a dû relancer, mais qui constitue aujourd'hui son moteur aux Etats-Unis. Entre temps, le dirigeant a aussi mis la main sur le numéro 2 mondial du secteur, le britannique Allied Domecq. Au terme d'une OPA de 10,7 milliards d'euros, Pernod-Ricard s'offre ainsi en 2005 les luxueux champagnes Mumm et Perrier-Jouët, le whisky Ballantines ou encore le Malibu.

Whiskies, anisés, liqueurs, cognacs, champagnes, rhums, vins…. En 2012, la palette des marques est complète. Aujourd'hui Pernod-Ricard, marque mondiale, est notamment leader en Asie, une clientèle friande des vins et spiritueux à la française, et réalise 90 % de l'activité à l'export. Trente ans après son arrivée, Patrick Ricard, décédé vendredi, laisse un groupe qui depuis sa création, a doublé de taille tous les 7 ans.

LIRE AUSSI:
» Patrick Ricard ; décès d'un grand patron de l'industrie
» Pernod Ricard écoule ses whiskys en Chine
» Havana Club: sérieux revers pour Pernod Ricard

http://www.lefigaro.fr/societes/2012/08/18/20005-20120818ARTFIG00256-du-vrai-pastis-de-marseille-au-geant-des-spiritueux.php
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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 11:13

Le Lavandou (VAR), hier. François Hollande et sa compagne, Valérie Trierweiler, ont multiplié les sorties durant leur séjour au fort de Brégançon. 

Le président a fêté discrètement, hier, ses 58 ans alors qu’il va passer demain le cap fatidique des cent  jours au pouvoir.

Une quinzaine de jours de repos, pas plus. , qui a fêté hier au fort de Brégançon (Var) son cinquante-huitième anniversaire, n’a en fait jamais véritablement rompu le fil avec le bureau. Les services de l’Elysée ont continué à lui faire parvenir en temps réel toutes les informations essentielles.

« Aujourd’hui, il n’y a plus, comme il y a quarante ans, de vacances pour le  de la République, au sens où son temps n’est plus vacant », relève son ami et conseiller Bernard Poignant. Hollande, qui sait que la rentrée ne sera pas facile, s’est tenu au courant de l’évolution des dossiers. Il a fait part à ses proches de sa satisfaction en apprenant que le Conseil constitutionnel, qu’il avait lui-même saisi, ne considérait pas nécessaire de modifier au préalable la Constitution pour adopter le traité budgétaire européen. Une épine au pied évitée. Il a sans doute été surpris de la sortie de son voisin de villégiature et prédécesseur, , sur la Syrie. 

Et s’est bien gardé de réagir à chaud — laissant le soin à Laurent Fabius de répliquer — et se contentant d’une mise au point distanciée à l’occasion de son déplacement dans l’Isère samedi. Il s’est aussi entretenu avec le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur les démantèlements des camps de Roms, que les remontrances de Bruxelles, ainsi que les critiques des alliés écologistes, ont contribué à freiner.

Un gâteau aigre-doux

Mais le gâteau d’anniversaire avait sans doute hier un petit goût aigre-doux. En cause, un sondage Ifop pour « le Figaro » prenant le pouls de l’opinion alors que le président passera demain le cap des cent jours à l’Elysée. Si 57% des Français estiment que François Hollande a tenu ses engagements de campagne, ils ne sont que 40% à lui faire confiance pour résoudre les problèmes du pays, une majorité (51%) pensant l’inverse.

 
 « Les Français étaient sceptiques avant l’élection, ils le sont après. Je ne vois pas comment, vu la situation, quelqu’un qui gouverne pourrait emballer à son poste », tempère Bernard Poignant. 

 
De quoi requinquer tout de même une opposition qui, après avoir donné de la voix cet été en reprochant à Hollande son immobilisme supposé sur la Syrie, s’apprête à passer aux choses sérieuses avec le budget 2013.

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’est engagé à ramener en une année le déficit de 4,5% à 3%. Mais alors que la croissance s’annonce encore plus faible que prévue, certains, au sein même de la majorité, crient casse-cou en pointant la montée du chômage. Alors que la crise syrienne est loin d’être résolue et que la zone euro menace à tout moment de flancher, 

 
François Hollande sait que, sur le plan intérieur, il ne pourra plus très longtemps se retrancher derrière l’héritage de son prédécesseur. « Il va faire exactement comme Sarkozy, il va cliver, opposer les Français », pronostique un ancien ministre du gouvernement Fillon. 

 
Très attentif à la gestion du temps, Hollande veut surtout inscrire son action dans la durée. Mais quel drôle d’anniversaire…

 
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