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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 21:40

Français, dormez tranquilles !
 
Pour le reste: c’est comme en 40, mais en douceur !


 
 
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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 21:39

 

se tient !!! 
  
Imaginons que le gouvernement français 
  concède à chacun d'entre nous une bourse 
  de 500 euros pour relancer la consommation. 
 ( je confirme, c'est une supposition !! ) 


  - Si nous la dépensons au supermarché du coin 
  ou en vêtement, cet argent part en Chine. 
  - Si nous dépensons l'argent en carburant, 
  il part chez les Arabes. 
 - Si nous achetons un ordinateur, il ira en Inde. 
  - Si on achète des fruits et des légumes, 
  l'argent va en Espagne ou au Maroc, 
 - Si on achète une bonne bagnole 
  même française, notre fric va en Allemagne, 
  en Espagne, en Roumanie ou ... 
  - Si on achète des babioles, il part à Taïwan et 
  n'aidera toujours pas notre économie. 


  mais 
  La seule façon de maintenir l'argent en France, c'est

de le dépenser en achetant 
  de la Boukha
  du vin, 
  du pineau, 
  du cognac, 
  du calva, 
  ou du champagne, si l'on considère que ce sont 
  les uniques biens encore produits chez nous. 
  Donc, en faisant la bringue, j'accomplis mon devoir civique... 
  Alors pour aider notre système économique national en

cette période de crise : 
 

 PICOLEZ ! 


 Pour info : 
 

la Fête de l'Eau a fait près de 400 morts au Cambodge tandis

que celle du Beaujolais 
s'est déroulée sans aucun problème... 


alors ???

 

Tout ceci n'est qu'une hypothèse,  mais le raisonnement
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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:36

L'Université londonienne London School of Economics a ouvert une enquête après l'attaque antisémite qu'aurait subie un étudiant juif de la part de ses camarades lors d'un voyage organisé dans la station savoyarde. Les membres du groupe d'athlétisme de la LSE étaient allés faire du ski fin décembre. 


C'est lors de l'organisation d'un jeu à boire que quelques uns des 150 athlètes auraient dérapé. Selon le journal de l'université The Beaver, ce jeu, appelé «Nazi Ring of Fire» (l'anneau de feu nazi ) nécessitait un jeu de cartes placées sur la table en forme de croix gammée, ainsi que l'exécution du salut hitlérien. Un étudiant juif aurait alors protesté, ce qui aurait déclenché une bagarre au cours de laquelle il a eu le nez cassé. Une vidéo du jeu a été postée sur le site YouTube, avant d'être supprimée.

L'étudiant, qui n'a pas porté plainte auprès de la police française, s'est exprimé dans les colonnes du quotidien The Guardian sur l'incident : «C'était un mélange d'attaques personnelles et d'insultes contre les juifs en général après que j'ai refusé de participer au jeu. Cela m'a terriblement bouleversé. C'est la goutte d'eau en trop. Cela a continué pendant le jeu, avec la croix-gammée.»
«Un manque consternant de connaissances»
Les responsables de la LSE ont fermement condamné ces attaques antisémites présumées. «Il y a des indications perturbantes sur les événements qui ont eu lieu lors d'un voyage à l'étranger d'étudiants», a dit l'université dans un communiqué. 

La LSE et les organisations étudiantes mènent leurs enquêtes, et sont prêts à exercer des sanctions disciplinaires contre les éventuels coupables. Le président de la Société juive de la LSE a critiqué «la tendance inquiétante vers un antisémitisme contemporain, et surtout montre un manque consternant de connaissances de la part d'étudiants d'une prestigieuse institution.»

Les incidents impliquant des références nazies se sont multipliés ses derniers temps: en octobre, des étudiants d'Oxford ont été accusés d'avoir proféré des insultes antisémites et de chanter des chants nazis. À Val Thorens, un député britannique a participé début décembre à une soirée déguisée sur le même thème, ce qui a déclenché l'ouverture d'une enquête de la police française. 

La famille royale n'a pas toujours montré l'exemple: le prince Harry, plus jeune fils du prince Charles, avait lui aussi été photographié déguisé en officier nazi lors d'une soirée en 2005.
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 08:01

Hier j'ai vu une amie qui fait du bénévolat aux restos du cœur à Dijon 2 j /semaine, il y aurait de quoi écrire un livre !!! Elle est DEGOUTEE de la manière dont se conduisent les noirs , les nord africains , et aussi les armadas de kosovars, tchéchènes, turcs.....venus de l'Est : c'est l'INVASION, ils se ruent sur la nourriture, trafiquent les cartes qui leur donnent droit à tel ou tel avantage, reçoivent plusieurs fois des vêtements, de la nourriture qu'ils revendent ensuite sur le marché .. 


 Ils sont à l'affût de tout ce qu'on leur donne BETEMENT.... Ils sont au courant de leurs DROITS et de toutes les opportunités !!! (plus que nous, des roublards)....... par ex...(je le dis au hasard).... lundi : Restos du cœur, mardi : Secours populaire, mercredi : Secours catholique, jeudi : autre chose, et se précipitent chaque jour pour faire la queue et participer à la distribution gratuite !!! 
 Cette amie est au rayon "bébés"... et distribue entre autres des petits pots, des femmes noires engrossées à longueur d'années avec 4 enfants en bas âge dans les pattes et braillant, gueulent "mais ce n'est pas la marque que je veux !!!" et rejettent les petits pots. ... c'est HONTEUX !!!  Ils ont un MEPRIS incroyable pour nous ... 


Un bébé peut avoir jusqu'à 3 pères !!! qui viennent chacun réclamer leur dû !!! ils viennent tous dévaliser les stands, se disputent, s'arrachent leurs sacs, on leur donne 1 pack de 8 yaourts, ils en mangent un, entament ou crachent dans les 7 autres et les jettent sous le nez des bénévoles, pour nous NARGUER, nous MEPRISER, se MOQUER de nous ! ! ! 

C'est SCANDALEUX .... et on continue à entretenir cette racaille ???? 
 On est FOUS ou quoi ??? 
 TOUT LEUR EST DU.... Sans  rien en échange évidemment ! ! ! "
 Cette fille très lucide m'a dit :"Il va y avoir une guerre civile, une REVOLTE, il ne peut en être autrement, Ils nous DETESTENT, nous crachent à la figure, viennent nous piller, et PROFITER A MORT du système, le gouvernement a dû "composer" avec les musulmans, sinon des bombes auraient déjà éclaté partout ..." 

 Elle est EFFAREE et INQUIETE de la TENSION, de la méchanceté, de la HAINE de ces hordes qui nous envahissent ... 
Voilà je voulais vous faire part de son dégoût, de sa désillusion, de son immense tristesse face à une situation que nous ne maitrisons plus du tout ... et tout ce que je vous transmets est absolument authentique, je n'invente rien !!! 
 Après ça continuez à répondre aux associations qui nous supplient par téléphone ou courrier, nous implorant de bien vouloir DONNER !!!  La manière INADMISSIBLE de se comporter de ces émigrés/étrangers soi-disant français !!!  (pour certains d'entre eux) entretenus pénalise certainement des associations qui auraient REELLEMENT BESOIN d'AIDE... " 


J.P
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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 18:39
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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 19:07

Après les stages de culture arabe pour la gendarmerie nationale
Les infirmiers suivent  une formation à la mosquée pour

apprendre à “soigner les  croyants” ! 
Il  fut un temps où le personnel médical devait apprendre à 

 soigner les patients. 
Nous entrons dans une ère où il doit apprendre à soigner les croyants. 
 Bienvenue dans le petit monde ubuesque du multiculturalisme.  

Les élèves infirmiers de Limeil ont des cours pour réussir à

concilier la pratique religieuse des patients et les soins.  
Ils ont découvert les rites musulmans à la mosquée de  Créteil.  
Comment concilier le respect de la liberté du culte, inscrit noir sur 

 blanc dans l’article 8 de la charte du patient hospitalisé, avec  une

 bonne gestion des soins  ? Une trentaine d’étudiants de  

l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi)  de  l’hôpital 

 Emile-Roux (AP-HP), à Limeil-Brévannes, cherchaient des

réponses à cette question hier à la mosquée de  Créteil.

Pour les uns, pas question d’être examiné par un médecin

de sexe  masculin.  
Dans  un hôpital, il n’est pas rare en effet que le personnel

soignant soit confronté à des refus pour des raisons  religieuses.…
« Ce module est un enseignement imposé. Certains de ces

étudiants de deuxième  année ont fait entendre leurs réticences

au motif qu’ils  étaient profondément athées. Certes, le personnel

soignant  doit rester dans une position neutre,  les  établissements

de santé sont des établissements laïcs mais ces  futurs infirmiers

auront à prendre en charge des  patients qui  viennent avec leur

 histoire »,  explique Anna Giacomini, formatrice à l’Ifs. 

Avant d’engager les discussions, Ibrahim, de l’UAMC, remercie

 les étudiants.

L’infirmier non-musulman doit ramasser le Coran du patient en se

servant d’une couverture.
Les étudiants ont multiplié les questions. « Il paraît qu’un  

non-musulman ne peut pas toucher un Coran écrit en arabe (1). 
Comment fait-on si un patient hospitalisé le laisse tomber

du  lit ?» demande une étudiante. 
 Réponse : «Vous pouvez le ramasser avec une couverture, il

faut que quelque chose fasse barrière. » 
 « Si un patient ne  peut pas entrer en contact avec l’eau, pour des

 raisons médicales, comment peut-il  faire ses ablutions avant la

prière ?» interroge un autre étudiant. 
 « Ne soyez pas étonné si vous voyez une pierre dans sa chambre,

il peut en effet  passer cette pierre pour se  purifier s’il ne peut pas

 utiliser l’eau », indique l’intervenant. 
Don du sang et don d’organes, jeûne du ramadan et

grossesse, crémation… tout est passé en revue par les futures

 blouses blanches. 
Dans ce cadre, la mosquée accueille également les  élèves de

l’Ifsi de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) de Créteil. 
Des discussions sont également en cours avec l’hôpital  

Paul-Brousse (AP-HP) de Villejuif.

LE  VER EST DANS LE FRUIT, DANS L'ARMEE COMME DANS LE PAYS  ! 
 

Et s'il y avait un conflit entre la France et l'Algérie  ? Aïcha,  

attirée par l'armée, ne s'imagine pas faire la guerre contre  les siens :

Dans  ma tête, je suis algérienne, je ne me sens pas française. Pour 

 moi, l'armée c'est pas le fait de se lever pour une nation,  c'est

découvrir un métier."  

Un rapport du Ministère de la Défense de janvier 2007 invoque 

 "l'attitude intransigeante et revendicative tournant à la  provocation"

des JFOM (jeunes Français d'origine maghrébine)  et de

"la surdélinquance au sein même de leur  régiment.">
 Un jeune officier parachutiste raconte que, dans son unité,  les

 JFOM (jeunes Français d'origine maghrébine, dans le  langage

 militaire) passent leurs journées au foyer à boire de  la bière en

regardant des films pornos et qu'à la moindre  réflexion, ils

adressent au chef de corps un rapport dénonçant  le racisme

de l'officier qui, convoqué par le colonel, est  obligé de revenir

sur la  sanction.  


À  Saint-Cyr, on envisage la mise en place d'un système inspiré  

de celui de Sciences-Po et de ses conventions avec des lycées  

de zones d'éducation prioritaires.
 «L'objectif c'est de  pouvoir appeler un jour le général Ben Babrouf

 ou le colonel  Mohamed » 
 L'état- major.html (source


 Dans la  Marine, les officiers n'oublieront pas de si tôt la

mutinerie  de 1999 à bord du porte-avions Foch. Une

soixantaine d'engagés  volontaires, tous de parents maghrébins,

avaient pris en otage  leur officier. Après s'être retranchés 2 jours

 dans la  cafétéria du porte-avions, ils avaient dû être délogés

par un  commando de fusiliers-marins. Ces «beurs » réagissaient

contre  une punition collective infligée à la suite d'une rébellion  

survenue lors d'une mission au large de la Yougoslavie au  

cours de laquelle les Super-Etendards avaient effectué des  frappes

sur le Kossovo considéré par les recrues musulmanes  comme

un sanctuaire  islamique.

 Les jeunes «  Français » d'origine maghrébine commettent 3,5 fois

plus de  désertions, 6 fois plus de refus d'obéissance, 6

fois plus  d'outrages à supérieurs et 8 fois plus  d'insoumission.
  L'aumônier musulman en chef des armées françaises

prépare  l'organisation du prochain pèlerinage à La Mecque

pour une  quarantaine de soldats et une équipe d'aumôniers.

Le projet  lui tient particulièrement à coeur .

 Vive la Nouvelle France.....

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 11:54

Lisez-le , même si ça vous parait long ... 


Dans un magasin je me suis retrouvée dans l'allée

 des jouets. Du coin de l'oeil, j'ai remarqué un

petit garçon d'environ 5 ans, qui tenait une jolie

poupée contre lui. Il n'arrêtait pas de lui caresser

les cheveux et de la serrer doucement contre lui.

Je me demandais à qui était destinée la poupée.

Puis, le petit garçon se retourna vers la dame

près de lui : - ' Ma tante, es-tu certaine que je

n'ai pas assez de sous ? ' La dame lui répondit

avec un peu d'impatience : ' Tu sais que tu

n'as pas assez de sous pour l'acheter '. Puis sa

tante lui demanda de rester là et de l'attendre

quelques minutes, puis elle partit rapidement.

Le petit garçon tenait toujours la poupée

dans ses mains. Finalement, je me suis dirigée

vers lui et lui ai demandé à qui il voulait

donner la poupée. - ' C'est la poupée que

ma petite soeur désirait plus que tout pour

 'Hanouka, elle était sûre que le Papa 'Hanouka

la lui apporterait '. 


Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter,

il me répondit tristement: - ' Non, le Papa 'Hanouka

ne peut pas aller là où ma petite soeur se

trouve maintenant... Il faut que je donne la poupée

à ma maman pour qu'elle la lui apporte '. Il avait les

yeux tellement tristes en disant cela. - ' Elle est

partie rejoindre HM. Papa dit que maman va

aller retrouver HM bientôt elle aussi, alors j'ai

pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle

et la donner à ma petite soeur'. 


Mon coeur s'est presque arrêté de battre. Le petit

garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit: - ' J'ai

dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout

de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne

 du magasin '. Puis il m'a montré une photo de lui,

prise dans le magasin, sur laquelle il tenait la poupée

en me disant: - 'Je veux que maman apporte aussi

cette photo avec elle, comme ça, elle ne

 m'oubliera pas . 


J'aime ma maman et j'aimerais qu'elle ne me quitte

pas, mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma

petite soeur'. Puis il baissa la tête et resta silencieux.

 Je fouillais dans mon sac à mains, en sortis une

liasse de billets et je demandais au petit garçon :

- ' Et si on recomptait tes sous une dernière fois

pour être sûrs ? - ' OK ' , dit-il, ' Il faut que j'en ai

assez '. Je glissais mon argent avec le sien et

nous avons commencé à compter. Il y en

avait amplement pour la poupée et même plus. 


Doucement, le petit garçon murmura : - ' Merci

HM pour m'avoir donné assez de sous '.

Puis il me regarda et dit: - 'J'avais demandé

à HM de s'arranger pour que j'ai assez de sous

pour acheter cette poupée afin que ma maman

puisse l'apporter à ma petite soeur. Il a entendu

ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous

pour acheter une rose blanche à ma maman,

mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a

donné assez de sous pour acheter la poupée et

 la rose blanche. Vous savez, ma maman aime

tellement les roses blanches...' Quelques minutes

 plus tard, sa tante revint, et je m'éloignais en

poussant mon panier. Je terminais mon

magasinage dans un état d'esprit complètement

différent de celui dans lequel je l'avais commencé.

Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. 


Puis, je me suis rappelée un article paru dans

le journal quelques jours auparavant qui parlait

d'un conducteur en état d' ivresse qui avait frappé

une voiture dans laquelle se trouvait une jeune

femme et sa fille. La petite fille était morte sur le

coup et la mère gravement blessée. La famille

devait décider s'ils allaient la faire débrancher

du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce

petit garçon ? Deux jours plus tard, je lus dans

 le journal que la jeune femme était morte. 


Je ne pus m'empêcher d'aller acheter un bouquet

de roses blanches et de me rendre au salon

mortuaire où était exposée la jeune dame. Elle

était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main,

 avec la poupée et la photo du petit garçon

dans le magasin. J'ai quitté le salon en pleurant

sentant que ma vie changerait pour toujours.

L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa

 maman et sa soeur était tellement grand,

tellement incroyable et en une fraction de seconde,

un conducteur ivre lui a tout enlevé... 

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 17:50
La Caisse Nationale d'Assurance maladie va déposer plainte au pénal dans l'affaire des prothèses PIP.

REUTERS/Eric Gaillard

La Cnam va déposer plainte au pénal "pour tromperie aggravée et escroquerie" la semaine prochaine, a annoncé samedi à l'AFP son directeur. Le fondateur de PIP, lui, est recherché par Interpol pour une toute autre affaire. 
Nouveau rebondissement dans l'affaire des prothèses PIP. La Caisse Nationale d'Assurance maladie, la Cnam, va déposer plainte d'ici quelques jours au pénal dans l'affaire des prothèses mammaires PIP "pour tromperie aggravée et escroquerie", a annoncé samedi à l'AFP son directeur, Frédéric Van Roekeghem. 

"En accord avec le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, l'assurance maladie a décidé de déposer plainte au pénal pour tromperie aggravée et escroquerie à la sécurité sociale dans l'affaire PIP", a-t-il indiqué, précisant que ce serait "vraisemblablement une plainte contre X", dirigée vers le producteur des prothèses. 
"Nous attendons qu'un procès puisse être ouvert très rapidement pour ces deux faits et que les responsabilités des dirigeants de l'entreprise soient clairement mises au jour", a-t-il dit. Ce dépôt de plainte est "imminent", a ajouté le directeur de la Cnam, parlant de "la semaine prochaine". 

Le fondateur de PIP recherché par Interpol
Interpol a émis une "notice rouge" à la demande du Costa Rica pour interpeller le fondateur de la société qui fabriquait les prothèses mammaires de marque Poly implant prothèse, Jean-Claude Mas. Aucun lien toutefois avec les prothèses: il s'agit d'une affaire de conduite présumée en état d'ivresse, a précisé l'organisation policière basée à Lyon. 

60 millions d'euros

"Le fondement de notre action est que nous avons d'ores et déjà pris en charge les prothèses PIP pour les femmes souffrant d'un cancer du sein sur la base du respect des conditions de fabrication fixées par l'Afssaps", l'agence du médicament, a-t-il précisé. "Or, elles n'ont pas été respectées par la société PIP." 
Vendredi, la Direction de la Sécurité sociale avait indiqué que le coût maximal pour la Sécu des opérations de retrait des prothèses mammaires PIP était estimé à une soixantaine de millions d'euros. 

"Nous enchaînerons bien sûr par une plainte au civil pour que la Sécurité sociale puisse recouvrer les sommes recouvrables et faire valoir ses droits", a affirmé le directeur de la Cnam. 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 19:27


À l'heure où l'institution policière semble secouée par les scandales à

répétition, prise en tenaille entre les affaires de corruption, à Lille comme

 à Lyon, et la violence de la rue, Le Figaro Magazine a souhaité rendre

compte de la réalité des policiers de terrain. Car si la corruption fait

 tomber les têtes, la violence, elle, ne fait pas de quartier aux hommes

en bleu. À Vitrolles, un policier est mort, blessé par balle à la tête à la suite

d'une attaque à main armée.

 

À Marseille, comme ailleurs dans les grandes villes de France, les policiers sont

 en première ligne face à la loi des gangs. Braquages, règlements de

comptes et autres guerres fratricides. Pour comprendre cette réalité qui

semble parfois sortie de la fiction, Christophe, brigadier-chef engagé au sein

 de la BAC départementale du 93 depuis sept ans, nous a ouvert les portes de

son quotidien. Celui de la BAC. Trois lettres. Une unité: la Brigade

anticriminalité. Une mission: la chasse au flagrant délit. Créée en

Seine-Saint-Denis le 1er octobre 1971 par Claude Durand, policier

et ancien résistant, la Brigade anticriminalité avait pour mission d'offrir une

réponse adaptée à une délinquance croissante à la fin des Trente

Glorieuses. Quarante ans plus tard, rien n'a changé. Ils sont aujourd'hui

près de 3600 policiers en France - dont 80 en Seine-Saint-Denis - chargés,

comme Christophe, de traquer la criminalité et les délinquants en tout genre.

 

 

Intervention dans un squat à Aubervilliers. Flash-Ball en joue, Christophe D. est là pour assister ses collègues qui viennent d'investir les lieux. (Jean-Pierre Rey)
Intervention dans un squat

à Aubervilliers. Flash-Ball

en joue, Christophe D. est

là pour assister ses

collègues qui

viennent d'investir les

lieux. (Jean-Pierre Rey)

 

Le brigadier-chef Christophe sait que lui et ses collègues sont souvent qualifiés de cow-boys, de chasseurs de flag' ou de têtes brûlées... Et pourtant, il a accepté d'être suivi pas à pas, et durant cinq mois, par le photographe Jean-Pierre Rey. Ce récit extraordinaire est une immersion totale dans le quotidien d'un policier ordinaire. Christophe a accepté de se livrer, de tout nous dire sur sa vie de flic, d'homme, de mari et de père. Il nous a confié ses doutes, ses colères et ses peurs parfois. Salaire, manque de moyens, dangers, le policier pose un regard critique sur son travail. Mais il évoque aussi un métier qu'il vit d'abord comme une passion, parle de son sens du devoir, de son engagement au service de la population, et de ses victoires - certes fragiles - quand l'ordre a été rétabli. Pour des raisons de sécurité, Christophe n'a pas souhaité que son nom de famille apparaisse dans ce témoignage.

 

La Seine-Saint-Denis, c'est de la bombe!» Ce n'est pas moi, mais Joey Starr, le fameux rappeur du groupe NTM, qui le dit dans l'une de ses chansons. Pour le policier affecté à la brigade anticriminalité du 93 que je suis, c'est en effet de la bombe et ça peut sauter à tout moment. La Seine-Saint-Denis, c'est le département le plus criminogène de France et l'atmosphère y est explosive. Le 93, c'est le très vaste théâtre de nos opérations. Mais ici, le décor n'est pas fait de carton-pâte. La réalité est aussi dure que le bitume des

cités que j'arpente sans relâche et souvent aussi grise et triste que le béton

de ces barres d'immeubles que l'on finit par connaître par cœur à force

de les fouiller. Et puis, il y a l'âpreté de ce quotidien aussi oppressant et

écœurant que ces effluves des cages d'escaliers où se mêlent les

odeurs de cannabis, d'herbe, de cigarette, d'urine, et où les crachats qui

jonchent les halls collent aux semelles, comme le désespoir et la misère

 se sont agglutinés dans ces murs... pour longtemps, semble-t-il.

 

Interpellation de trafiquants de drogue présumés à Aubervilliers, en soutien à la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale. Les policiers les suivaient depuis des mois. (Jean-Pierre Rey)
Interpellation de trafiquants de drogue présumés à Aubervilliers, en soutien à la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale. Les policiers les suivaient depuis des mois. (Jean-Pierre Rey)

 

Notre routine n'est pas gaie, mais

surtout, elle n'a rien de banal. Notre

train-train quotidien, c'est d'abord

de l'imprévu. Tout, absolument tout,

peut arriver à n'importe quel

moment: braquage, règlement de

comptes, vol à l'arraché, trafic de

drogue, agressions en tout

genre. L'inattendu fait partie de

nos habitudes. Comme ce soir. Je

 me prépare à rentrer à la maison après

une journée de boulot. Notre

supérieur nous annonce un changement

de programme: l'équipe est maintenue

 en place jusqu'à nouvel ordre.

Les consignes viennent d'en haut et nous devons attendre de

nouvelles instructions. Aucune autre information ne filtre. Le secret est

gardé jalousement pour éviter les fuites. C'est certainement une très

grosse opération. Ça sent le stup ! Alors, avec les copains de la

 BAC départementale, on prépare notre matériel: gilets pare-ba

lles, armes à feu, matraques. On se doit d'être prêt pour cette opération

dont on ignore tout. Quand on fait ce métier, il faut s'adapter à toutes les

situations et à l'imprévu. J'appelle ma femme pour lui dire que je ne serai

 sûrement pas à la maison ce soir, ni même peut-être demain. Elle est habituée

à ce genre de «surprises», ma petite femme. Mais surtout, elle sait. Elle est

 aussi policier. Alors, elle s'inquiète et me couvre de recommandations.

«Fais attention à toi. Mets bien ton gilet...» (pare-balles, bien sûr.)

 Elle a évidemment bien moins peur d'un rhume que d'une balle perdue.

Mardi 6 septembre. Il est 20 h. On attend. Des heures durant.

Chacun s'occupe comme il le peut. Entre deux cafés, on discute de tout et

de rien. Et puis, à minuit, ça bouge. Une réunion est organisée avec

toutes les équipes mobilisées. Les policiers des stups sont présents. Le

plan est précis, détaillé et très bien pensé. Ceux de la sûreté publique ont

 travaillé des mois durant sur cette affaire: enquêtes, planques,

surveillances, écoutes, vérifications des informations. Je retiens avec attention

les explications, les positions à tenir...

Pas question pour moi de commettre la moindre erreur au risque de faire

capoter l'opération et de ruiner tous les efforts de mes collègues. Les officiers

nous détaillent le plan d'action. Le mot est lâché: c'est un go-fast en flag.

Je le pressentais. Un go-fast, c'est un procédé prisé par les gros dealers

et qui consiste à acheminer des cargaisons de drogues à bord de très

grosses cylindrées. La méthode employée par les trafiquants est toujours

 la même. Le convoi est composé de deux voitures roulant à très vive allure.

 La première reste en tête et sert d'ouvreuse. Il s'agit en fait de repérer

tout contrôle ou barrage de policiers. Le deuxième véhicule est chargé, lui,

de transporter la marchandise. Ces convois remplis à bloc peuvent faire

transiter à travers les frontières des centaines de kilos de substances illicites

en quelques heures seulement. Mais pas cette fois. On sera là.

Il est 3h du matin. C'est le moment d'y aller.

 

Menottes aux poignets, un membre d'un gang de dealers est placé en garde à vue. La BAC a saisi 60 kg de drogue. (Jean-Pierre Rey)
Menottes aux poignets, un

membre d'un gang de dealers

est placé en garde à vue.

La BAC a saisi 60 kg de

 drogue. (Jean-Pierre Rey)

 

Pas de place pour la fatigue, le stress ou le doute. Un seul objectif: la mission. Chacun sait ce qu'il doit faire. Le dispositif mis en place autour de cette cité d'Aubervilliers est impressionnant. Plusieurs véhicules dont trois fourgons d'interpellation. J'ai de la chance, je suis placé aux premières loges en me retrouvant dans le fourgon de tête. Mais j'ai aussi une grosse pression sur les épaules. Tout va très vite. Le trafiquant arrive, chargé de sacs volumineux et je le plaque au sol sans même lui laisser le temps de mettre un pied dans l'immeuble. C'est pour vivre des moments comme ceux-là que je me suis engagé dans la police. Maîtriser, menotter un trafiquant de drogue en plein flagrant délit.

L'individu est plaqué au sol, il a sur le dos un sac rempli de drogue. Je lis dans ses yeux le désarroi et la stupeur.

Son regard semble me dire: «Waouh! Mec, je t'attendais partout, à tout

 moment. Mais certainement pas là.» Mener à bien une telle mission relève

du défi. Car, à ce niveau-là du business, les gens à la tête de ces réseaux sont

 très organisés. Ils ne font rien au hasard. Méfiants et excessivement prudents,

 ils s'appuient sur un système de protection et de surveillance très élaboré

autour de la cité. Leurs hommes font des rondes en voiture ou à moto,

des guetteurs à pied donnent l'alerte au moindre mouvement suspect.

Tout un stratagème qu'il nous faut déjouer avant d'arriver jusqu'à

eux. L'interception de ce go-fast à Aubervilliers, c'est l'une de mes plus

grandes fiertés. Une belle affaire menée de concert avec plusieurs services.

Nous avons fait, en quelques minutes, plusieurs arrestations, saisi 40 kilos

 d'herbe, 10 kilos de résine de cannabis, de l'argent liquide et une arme à feu.

Mercredi 7 septembre. Très mauvaise journée pour ce réseau, qui a

 perdu en quelques minutes près de 400.000 euros et quelques années de

liberté. Mais j'ai précisément choisi ce métier pour mettre des «vilains» hors

d'état de nuire. Cette opération m'a valu quelques cernes. Entre les

 interpellations, les perquisitions, et les rapports, j'ai travaillé 24 heures

sans m'arrêter. Mes collègues également. Ce soir, je suis ravi. J'aurai une

 belle histoire de méchants jetés derrière les barreaux à raconter à mes enfants.

Vendredi 9 septembre. La journée commence plutôt bien.  
Un voleur venait d'arracher le collier en or d'une passante qui rentrait chez elle à Aubervilliers. (Jean-Pierre Rey)
Un voleur venait d'arracher le collier en or d'une passante qui rentrait chez elle à Aubervilliers. (Jean-Pierre Rey)

 

On se retrouve avant la prise de

service avec les collègues autour

 de la machine à café. On se refait le

film de l'opération go-fast à

Aubervilliers. On se délecte des détails

et on raconte pour ceux qui n'étaient

 pas là. On échange nos

 impressions. Heureusement que

nous avons parfois de belles

affaires comme celle-là, qui

remontent le moral de l'équipe

 et compensent nombre de journées

faites parfois de frustrations.

Notre quotidien, c'est surtout un concentré de haine. En Seine-Saint-Denis,

 les violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique ont augmenté

de 10 % en une année. Le message est clair: nous ne sommes pas les

bienvenus dans les cités. Mais ce n'est pas bien grave. À la BAC, on

est sans complexe et on s'impose. On va absolument partout. La

particularité de nos services, c'est le refus de ces zones dites de non-droit.

C'est un concept que nous avons banni. J'ai commencé ma carrière en

1995, à l'école de police de Reims. Les autorités de l'époque considéraient

certains quartiers difficiles comme impraticables pour les policiers.

 

Envoyée sur place en urgence, la BAC l'a rapidement identifié puis interpellé. (Jean-Pierre Rey)
Envoyée sur place en urgence,

la BAC l'a rapidement identifié

puis interpellé. (Jean-Pierre Rey)

 

Nos supérieurs nous interdisaient formellement d'y aller pour ne pas provoquer et engendrer plus de problèmes. Je n'ai jamais pu accepter cette logique. Battre en retraite face à la délinquance, c'était difficile à digérer pour le jeune policier en devenir que j'étais à l'époque. C'est une aberration pour notre métier et un choix contre-productif. À Reims, la violence s'est depuis propagée au-delà des quartiers populaires pour arriver jusque dans le centre-ville. Après l'école de police, j'ai été affecté au commissariat de Stains.

C'était mon tout premier poste. Je me changeais dans des Algeco. C'est là que j'ai appris à travailler avec pas grand-chose. On avait de vieilles machines à écrire et pas assez de rubans. Mais

on se débrouillait. On allait en faucher à droite, à gauche. J'étais motivé par

l'idée que j'aidais la veuve et l'orphelin avec des bouts de ficelle. Et puis

j'ai été plongé dans le grand bain tout de suite, le commissariat se

trouvant à quelques centaines de mètres d'une cité à problèmes. Après une

 année à Stains, j'ai intégré la CDI (Compagnie départementale d'intervention)

93. L'équipe, le travail, l'ambiance, tout était parfait. J'ai adoré ces cinq

 années avant de devenir, pendant quelques mois, chauffeur dans les

ministères. Mais conduire et accompagner des ministres, ce n'est pas

de l'anti-crime. Ce n'est pas la raison pour laquelle je me suis engagé

dans ce métier. On m'a donc affecté au commissariat d'Aulnay-sous-Bois

 en 2005 pour intégrer la BAC quelque temps plus tard. Là, j'ai peaufiné mon

savoir et ma technique d'intervention pour devenir un vrai «BAC-man».

La BAC, c'est de la vraie police ! Les principes y sont simples et clairs. Il y

a des voleurs, des bandits, des dealers. On les repère, on leur saute dessus,

on les arrête et on les met entre les mains de la justice.

Lundi 19 septembre. Refuser l'instauration des zones de non-droit, c'est imposer sa présence dans les quartiers les plus chauds.

Aller partout, c'est aussi s'exposer à tous les dangers. Jean-Pierre, le

photographe du Figaro Magazine qui me suit comme mon ombre

depuis des semaines, en a fait aujourd'hui l'amère expérience. Nous

avons été appelés aux Francs-Moisins, une cité de Saint-Denis

particulièrement sensible. Je n'aime pas cet endroit. C'est un véritable

 panier de crabes et les actes de violence y sont particulièrement

fréquents et extrêmes. L'appel au secours est douteux, comme

souvent. La spécialité du coin, c'est le guet-apens. Et aujourd'hui, mon

instinct ne me dit rien de bon. Mais nous avons une mission et nous

 devons répondre à tous les appels. À peine arrivés sur les lieux, les

jeunes se déchaînent. Une pluie de pavés énormes s'abat sur nous. En

quelques secondes, une vingtaine d'individus, capuche sur la tête,

parviennent à nous encercler. À ce moment, la maîtrise de ces

sentiments de panique et de peur, qui ne demandent qu'à s'emparer

de nous, est essentielle. Il faut absolument garder la tête froide pour se

sortir de ce genre de situation et, surtout, savoir courir. Un bon policier

doit savoir ravaler sa fierté et son orgueil et s'enfuir quand cela s'avère

nécessaire. Parce qu'un bon policier, c'est d'abord un policier vivant.

Nous avons détalé aussi vite que possible. Bien sûr, on s'en tire avec

 quelques bleus, et notre amour-propre est un peu bousculé. Mais je

suis soulagé de voir les coéquipiers arriver très vite pour nous

extirper de ce mauvais pas. Dans ces moments, chaque seconde dure

une éternité. Jean-Pierre, le photographe, vient de vivre un peu de notre

réalité. Il est blême, essoufflé (moi aussi) et il confirme: la peur, on ne la

ressent qu'après. C'est le deuxième effet d'une célèbre marque de bonbons.

Elle vous revient en pleine figure comme un boomerang... et c'est

 douloureux. J'appelle ma femme pour entendre sa voix.

Mercredi 28 septembre. Avant de prendre mon service, comme toujours, je vérifie le contenu de ma sacoche

 

Extraction d'un dealer dans la cité des Beaudottes à Sevran. La tension est palpable. N'importe qui peut prendre les hommes de la BAC pour cible. (Jean-Pierre Rey)
Extraction d'un dealer dans la cité

des Beaudottes à Sevran.

La tension est palpable.

N'importe qui peut prendre

 les hommes de la BAC pour

 cible. (Jean-Pierre Rey)

 

personnelle qui reste sur moi en permanence, dans la voiture. J'y mets l'essentiel pour ma journée. Un vrai kit de survie: trousse de secours, compresses, gouttes pour les yeux (absolument nécessaires quand on reçoit des gaz lacrymogènes), sans oublier ma matraque télescopique et une petite lampe de poche très puissante. C'est le minimum vital et je ne m'en sépare jamais. Pour bien faire ce job, nous devons nous tenir prêts. La BAC départementale de Seine-Saint-Denis a procédé l'an dernier à près de 2200 interpellations. Nous n'avons pas beaucoup de moments de répit. Prendre son service, c'est à chaque fois partir en guerre. Si notre mission est policière, nos instincts et nos réflexes sont quasi militaires.

Arriver dans une cité c'est, pour nous, s'introduire en territoire hostile. L'ennemi guette et attend le moindre

faux pas pour nous descendre. Dans le 93, c'est parfois une véritable

guérilla urbaine. On fait la guerre à un ennemi caché. Au milieu, il y a des civils,

une population qui essaie tant bien que mal de mener une vie normale.

 Nous devons gérer et évoluer avec ces deux extrêmes. Les voyous n'ont

 plus aucune notion de l'autorité policière. Ils nous perçoivent plutôt comme

 un gang rival. Nous sommes le «gang police» à qui il faut faire la guerre.

Dans tous les cas, nous sommes l'ennemi à abattre. Je n'exagère rien. Je suis

aussi militaire depuis 2001, capitaine de réserve au sein des forces spéciales.

Mon expérience et ma formation au sein de l'armée me servent énormément

sur le terrain des banlieues: savoir progresser en milieu hostile, sécuriser

 un périmètre à plusieurs, ne jamais laisser un des nôtres seul, ne jamais longer

 le mur des immeubles car le danger vient souvent d'en haut, des toits qui

servent de points stratégiques aux délinquants. Ils se postent là pour nous

lancer toutes sortes de projectiles. Ils sont très organisés. L'objectif premier,

 pour eux, c'est de protéger leur territoire et de préserver leurs points de deal.

Un seul de ces points peut rapporter de 10.000 à 15.000 euros par jour.

 Des enjeux financiers colossaux pour ces dealers. Ils ne lésinent pas sur

 les moyens. Nous avons aujourd'hui en face de nous des jeunes entraînés.

Ils vont à l'étranger, notamment dans les pays du Maghreb, pour

apprendre à fabriquer des cocktails Molotov, organiser des guets-apens,

«préparer des toits» en entreposant toutes sortes de projectiles (briques,

pavés, parpaings, boules de pétanque) à des endroits stratégiques sur les

hauteurs des immeubles.

Tout cela ne s'improvise pas. Ils l'apprennent, l'appliquent et ce, dans

un but précis. Ils sont lourdement armés. C'est devenu très facile d'acheter

 un Uzi, une kalachnikov, ou un 9 mm automatique. Certaines cités se

sont spécialisées uniquement dans le trafic d'armes. Ils n'ont plus besoin

d'aller bien loin pour s'équiper. Tout est à portée de main. En comparaison,

nos équipements font parfois pâle figure. Le Kevlar de mon gilet pare-balles

usé ne résisterait sûrement pas à une rafale de kalach. De toute façon, il

n'est pas conçu pour ça. Eux sont prêts à tout pour continuer leurs petites

affaires, parce que casser du flic, c'est nous empêcher de casser leur business.

Samedi 8 octobre. Le samedi est un jour comme les autres pour nous ! Le crime ne connaît pas de répit.

 

Pantin. Un voleur de sacs à l'arraché vient d'être mis hors circuit. Direction le commissariat. (Jean-Pierre Rey)
Pantin. Un voleur de sacs à l'arraché vient d'être mis hors circuit. Direction le commissariat. (Jean-Pierre Rey)

 

Notre très vieille Ford Mondeo est

prête. Elle affiche déjà plus de

100.000 kilomètres au compteur et

 a été rafistolée plusieurs fois. Mais

nous n'avons pas vraiment le choix.

Nos véhicules sont fatigués, les

moyens financiers manquent pour

les remplacer. Nous sommes déjà

tombés en panne de voiture au beau

milieu d'une opération dans une cité.

Et ça, pour attraper des vilains...

ce n'est pas terrible. Mais aujourd'hui,

tout va bien, on nous a mis à

disposition des véhicules neufs. L'équipe se met en route, les sacs sont

dans le coffre, le matériel d'intervention à disposition, et les radios

commencent à crépiter. La journée commence par un petit tour de nos

 secteurs préférés, Sevran, Bondy, Bobigny... Les points de deal y sont

nombreux. En arrivant, nous sommes évidemment repérés. Il y a les «choufs»

(les guetteurs), toujours à leurs postes, qui communiquent notre arrivée

à leurs copains vendeurs en criant: «Pue! pue!» En langage dealer, cela

veut dire: «Prenez garde ! La police arrive !»

Payés entre 40 et 80 euros par jour et parfois un kebab en plus, ces

gamins (souvent mineurs) n'ont aucun mal à gagner l'équivalent de mon

salaire en un mois. Evidemment, à ce tarif-là, ils font du zèle. Les points

de deal sont très organisés. Les «nourrices» sont souvent des

habitants des immeubles chargés (ou forcés) de cacher la drogue chez eux

et de la laisser à disposition des vendeurs qui, ainsi, ne se font jamais

prendre avec de grosses quantités de stupéfiants sur eux. Les «portiers»

 ont pour mission de bloquer les passages pour gêner au maximum

les interventions policières et permettre aux vendeurs de s'échapper.

Le patron, lui, n'est jamais bien loin. Il est très souvent installé à la terrasse

d'un café et surveille ses petites affaires à distance, quand il n'est pas

occupé à trouver des solutions pour blanchir ses capitaux. Un business

illégal et qui, à mon sens, doit le rester. Je suis absolument contre

l'idée de la dépénalisation du cannabis ou de l'herbe. La légalisation

de ces substances ne ferait qu'aggraver les problèmes dans les cités.

Les jeunes iraient chercher de l'argent par d'autres moyens : braquages,

vols avec violence, saucissonnages à domicile.

Paradoxalement, le trafic de stupéfiants canalise un peu certaines cités.

Les gros dealers «tiennent» les jeunes et les exhortent à rester tranquilles

pour ne pas attirer la police et, ainsi, «bosser tranquillement». Tout ce petit

monde compose avec la drogue. Certes, ce commerce permet à certaines

familles vivant en situation de grande pauvreté de sortir la tête de l'eau.

Elles n'ont pas vraiment d'autres choix que le trafic. Mais cela n'excuse rien,

c'est illégal et puni par la loi. Pour le moment c'est calme. Rien à signaler dans

 nos quartiers préférés. Il est presque 13 heures. Pause déjeuner. Comme

souvent, on se réchauffe une petite gamelle en vitesse. Pas le temps de

s'arrêter plus de vingt minutes. La rue ne nous laisse guère de répit. Un appel

radio nous informe qu'un «vol violence» vient de se dérouler à Stains.

Je prends ma radio: «TN93 de BAC12, nous nous rendons sur place!»

 A peine arrivés sur les lieux, on tombe sur la victime, elle vient de se faire

arracher son énorme collier en or et nous désigne au loin l'un des auteurs.

Il n'a même pas pris la peine de se sauver. C'est en nous voyant foncer sur

lui qu'il prend la fuite. Direction la cité du Clos Saint-Lazare ! Pas de chance

pour lui, je connais le secteur comme ma poche ! Avec mes coéquipiers, on

l'a très vite rattrapé. On charge notre individu direction le commissariat

de Stains. On a attrapé le malfrat, la victime a retrouvé ses effets : voilà encore

une belle affaire.

Lundi 17 octobre.Je viens de prendre conscience que cela fait près de sept ans que je travaille à la BAC.  

Cité du Gros-Saule, à Aulnay-sous-Bois. La BAC et les policiers ont saisi 20 kg de drogue, 20.000 € en liquide et des armes. (Jean-Pierre Rey)
Cité du Gros-Saule, à

Aulnay-sous-Bois. La BAC

et les policiers ont saisi 20

 kg de drogue, 20.000 € en

liquide et des armes.

(Jean-Pierre Rey)

 

Comme le temps file ! Sept années à courir, à attraper des vilains, à esquiver les coups, à digérer les insultes et à supporter cette haine contagieuse qui suinte et se répand partout. Et me tente parfois. Mais je me refuse à basculer. Pour faire ce boulot proprement, la règle première, c'est de garder la tête froide. C'est difficile. De plus en plus difficile. Ces dix dernières années, la violence a explosé dans les quartiers, elle a aussi changé de visage. Elle se fait chaque fois plus juvénile. Nos agresseurs n'ont aujourd'hui pas plus de 13 ans, et ce sont bien eux les pires. Ils se montrent d'une férocité inouïe. Mais surtout, dans ces quartiers populaires, la population a évolué. Les jeunes d'origine maghrébine, qui tenaient le marché du deal, ont été peu à peu évincés par les Africains. Cette immigration est bien plus récente. La polygamie fait des dégâts considérables. Les enfants vivent entassés dans

de petits appartements. Ils préfèrent traîner dehors et se retrouvent vite

à la merci des délinquants. Ils sont bien plus pauvres et ont le sentiment

de n'avoir rien à perdre, d'autant que la plupart d'entre eux viennent de

pays en guerre où la violence est extrême et fait figure de règle. Sur le

terrain, face à ces populations qui règlent leurs comptes à coups de

machette ou avec les poings, nous nous retrouvons souvent pris

en étau. Récemment, l'un de mes collègues a été mordu par une femme

africaine. Son index a été sectionné et ne tenait plus que par la peau.

Mercredi 19 octobre. Toute cette violence, cette haine, cette misère humaine,
c'est pesant parfois.

 

Avec Sylvie, sa femme, brigadier-chef au Blanc-Mesnil, Christophe D. vient de résoudre une affaire de vol. (Jean-Pierre Rey)
Avec Sylvie, sa femme, brigadier-chef au Blanc-Mesnil, Christophe D. vient de résoudre une affaire de vol. (Jean-Pierre Rey)

 

Il n'y a pas de rempart pour

nous préserver. En fait, le rempart,

 c'est nous. On se prend ça en pleine

figure et sans filtre. Alors, parfois,

c'est plus difficile. Il faut se remotiver,

 se vider la tête comme ce matin.

J'ai décidé de me lever de bonne

heure pour aller courir. Dix

petits kilomètres pour garder la forme,

mais surtout pour évacuer le stress

et la tension. Nos pires ennemis.

Si on les laisse s'installer, ils peuvent

vous ronger de l'intérieur. Beaucoup

de mes collègues y ont laissé la vie. Ah, ce fameux malaise de la police !

 On s'isole, s'enferme dans le silence et la solitude et, ensuite, la nouvelle

tombe. On apprend qu'un collègue s'est pendu, un autre s'est tiré une balle

 dans la tête... Et ce n'est jamais la faute de personne. Je suis lucide quant

à la difficulté de notre mission. Derrière le policier, il y a un être humain

avec ses failles et ses fragilités. Alors, je prends les devants. La meilleure

façon de me préserver, c'est l'esprit de groupe et la communication. Il

faut parler avec les autres, évacuer ses frustrations d'une manière ou

d'une autre. Pour moi, c'est le sport. Etre bien dans son corps, c'est être bien

dans sa tête. La famille, c'est aussi un pilier essentiel. Je profite de chaque

moment avec les enfants, avec Sylvie, ma femme. Je les couvre de bisous,

de câlins. Je fais le plein de tendresse avant d'attaquer une grosse

journée de boulot. Et c'est comme ça que je tiens mais, surtout, que

 je suis heureux.

Jeudi 27 octobre. La date d'aujourd'hui marque un triste anniversaire.

Le début des émeutes de l'automne 2005. À l'époque, je venais d'intégrer la

BAC et c'est pour moi une des pires périodes de ma carrière de policier.

On allait « au feu » tous les jours sans savoir si on reviendrait en vie ou

entier à la fin de la journée. Ce qui m'a surtout profondément marqué,

c'est qu'à ce moment-là on a vraiment ressenti une haine pure

vis-à-vis des policiers. Non seulement on l'a ressentie, mais on l'a sentie

dans notre chair. Nombre de mes collègues ont été blessés. Je suis passé

souvent à deux doigts de la mort. J'ai vu des boules de pétanque, des

casseroles, des plaques d'égout jetées depuis les toits me frôler de

quelques centimètres. Mes chaussures ont littéralement fondu, brûlées

par l'acide des nombreux cocktails Molotov balancés par ces

« pauvres jeunes désœuvrés ». Je me souviens avoir dû évacuer en

urgence un de nos collègues, un solide gaillard de 1,90 mètre en

état de choc, complètement tétanisé et terrassé par la peur.

Une énorme plaque d'égout en fonte venait de passer à un cheveu de

son crâne... Il ne s'en est pas remis. Impossible aussi d'ôter de mes

souvenirs la vision de ce jeune policier brûlé au visage sous mes yeux.

Les jeunes postés au dernier étage d'un immeuble lui avaient jeté

de l'essence enflammée en pleine figure. J'étais juste derrière, j'ai

 eu plus de chance que lui. Ces images me hantent encore.

Lundi 28 novembre. L'ambiance est pesante à la base de Bobigny.

Si je pense aujourd'hui très fort à Damien et à Jérôme, mes deux amis

de la BAC morts en service il y a quelques années, c'est parce que la

nouvelle est tombée tôt ce matin. Un policier de la BAC de Marseille est

entre la vie et la mort, atteint d'une balle en pleine tête. Les cambrioleurs

qu'il pourchassait n'ont pas hésité à tirer sur lui avec des armes de guerre.

Un des nôtres va certainement mourir. Et pourquoi ? Juste pour quelques

tranches de saumon et du foie gras... C'est ce qui a été retrouvé dans le

véhicule. Ils avaient braqué un supermarché. Ce policier a mon âge, il a une

femme, des enfants. Comme moi. Cela aurait pu m'arriver, ça pourra

m'arriver peut-être. Mais pour ma femme et mes enfants, dans ce cas,

j'ai tout prévu. J'ai une bonne assurance qui prend en charge mes

funérailles, et mon enterrement est déjà payé. Mais la vie ne s'arrête pas à ça !

Demain, je serai à nouveau dans la rue, avec mon équipage, à courir

après la délinquance. On fera peut-être une affaire ! On arrêtera un dealer,

 ou un jeune qui aura brisé la vitre d'une voiture pour prendre le sac à main

 d'une femme imprudente, qui l'avait laissé bien en vue sur le siège passager.

Elle nous dira discrètement : «Merci, heureusement que vous êtes là!» Ces mots,

ce sont eux qui vous aident à continuer ce métier: savoir qu'on va arrêter

 un voyou, qu'on va rassurer une victime !

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 19:18
 

Faibles revenus, postes instables ou problèmes de garanties:

les jeunes cumulent les handicaps sur le marché du logement

 et leur situation est loin de s'améliorer.

Magali a 24 ans et malgré son CDD qui lui rapporte 1600 euros nets par mois,

elle a toutes les peines du monde à se loger à Paris. Ses recherches, notamment

 par le biais d'agences immobilières, se soldent régulièrement par un refus.

Avec la loi Boutin, qui a pourtant été conçue pour éviter de demander

 aux locataires de trop nombreuses garanties, elle se trouve même

purement et simplement exclue de nombreuses offres. Ce texte empêche

en effet les propriétaires de réclamer un garant s'ils ont souscrit une

garantie loyers impayés. Et ce genre d'assurance est réservé au locataire

 gagnant au moins trois fois le montant du loyer.

Dans le cas de Magali, elle pourrait donc prétendre à un loyer maximal

de 530 euros… Soit une quinzaine de mètre carrés dans l'un des coins les

 moins recherchés de la capitale. Il existe bien une autre assurance, la

«garantie des risques locatifs», GRL, qui est utilisable dès que le locataire

 gagne le double du loyer, mais cette formule peine à s'installer.

À 30 ans, les problèmes demeurent

Cette course d'obstacles vers le logement, l'Anil (Agence nationale

pour l'information sur le logement) en a fait récemment le thème central

de son assemblée générale: «Jeune cherche logement désespérément».

«Les jeunes cumulent les difficultés de ceux qui s'en tirent le plus mal sur

 le marché du logement: ils ont des revenus faibles voire inexistants, des

problèmes de garantie, une forte mobilité, rappelle Bernard Vorms,

directeur de l'Anil. Et pour ne rien arranger, il y a trop peu de biens sur

 le marché correspondant à ce que recherchent les jeunes.»

Le problème est d'autant plus préoccupant que l'on est «jeune» de plus

en plus longtemps. La plupart des études définissent les jeunes adultes

comme des individus âgés de 18 à 30 ans voire 35 ans.

En France, ils accèdent toujours plus tardivement à un emploi stable et

sont plus touchés par le chômage que les autres. Résultat: leur taux de

 pauvreté s'accroît et ils allongement progressivement la durée de

cohabitation chez leurs parents. En 2006, selon la dernière enquête

logement de l'Insee, 46,1% des jeunes de 18 à 30 ans vivaient alors

chez leur parents, un chiffre qui a augmenté de 3,5% depuis 1992.

Le secteur privé loge l'essentiel des jeunes

Une enquête plus récente parue en octobre dernier montre qu'en

Europe les étudiants français sont parmi ceux qui logent le moins en

résidence collective (cité universitaire, foyer de jeunes travailleurs…).

Ils ne sont que 11% à bénéficier de ce type de logement contre

13% en Allemagne, 18% en Angleterre ou 36% en Suède. En fait, c'est

le secteur privé qui loge l'essentiel des jeunes où ils sont très

majoritairement locataires (à 70% pour les personnes seules et 60%

pour les couples sans enfants).

Le problème du parc privé, c'est que les petits logements à petit prix y

sont rares, ce qui fait monter les prix. À Paris, une étude du 

 Commissariat général au développement durable (CGDD) parue récemment

 relève ainsi que le mètre carré se loue 32% plus cher pour un studio de

 20 m² que pour un studio comparable (caractéristiques et localisation) de 30 m².

Dans ce cas de figure, la colocation peut s'avérer une formule intéressante.

«C'est une bonne solution aux plans économique et sociologique,

estime René Pallincourt, président de la Fnaim. Simplement, les baux

standards ne sont pas très adaptés. Il faudrait des contrats de plus

courte durée, permettant de résoudre les problèmes de caution notamment.»

En effet, si l'un des colocataires quitte le logement sans dénoncer le bail,

 son garant pourrait toujours avoir à régler les impayés jusqu'au terme du bail.

En attendant, les jeunes restent aux premières loges des 3 millions de

 mal-logés recensés en France par l'Insee.

LIRE AUSSI :

» Un passeport logement étudiant étudié

» Création d'un label pour un meilleur logement étudiant

» Six Français sur dix éprouvent des difficultés à se loger

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