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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 12:04

Après le cinéma, Mathieu Kassovitz s'attaque violemment à la politique et particulièrement au président de la République sur Twitter.


«Si NS(Nicolas Sarkozy, NDLR) passe un deuxième tour la France est un pays de collabo neo fasciste. Il faut se débarrasser de ces fils de putes de l'UMP avec fracas». Décidément Mathieu Kassovitz est un écorché vif. Après le cinéma français, qu'il a voulu «enculer» via son compte Twitter, le réalisateur de La Haine s'en prend à la politique.


La diatribe est osée: «Traiter ces gens d'enculés n'est pas une insulte. C'est un réflexe naturel», et le propos très nihiliste, voire simpliste: «À droite comme à gauche ils n'ont aucune solution et nous amènent dans le mur. Voter c'est faire preuve de lâcheté.»
Le faible nombre de nominations aux César pour son dernier film, L'ordre et la morale , et l'indifférence manifeste de la profession à son égard avait déjà provoqué sa colère pour le moins imagée: «Une seule nomination aux César. J'encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde». 


Manifestement, Mathieu Kassovitz n'a pas envisagé un seul instant que son film , L'ordre et la morale, pouvait susciter si peu d'intérêt. Un tel sujet politique, sur les événements de la grotte d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, n'a pas séduit le public. 
On se doute bien qu'avec un tel échec, Mathieu Kassovitz soit amer, à croire que la «Haine» ne l'a jamais quittée.
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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 07:44

Comment les Israéliens se sont installés à la frontière iranienne


C’est la géographie qui conditionne l’histoire
Si Israël doit attaquer l’Iran, il y a de fortes chances pour qu’une partie de ses bombardiers décollent du territoire de son allié, l’Azerbaïdjan. Histoire d’une relation étonnante.


Pourquoi l’Azerbaïdjan est-il en passe de devenir crucial dans le grand jeu stratégique entre Israël, l’Iran mais aussi les Etats-Unis, la Russie, la Turquie ? Il y a bien sûr le pétrole dont déborde cette ex-République soviétique du Caucase.


Mais ce ne serait pas suffisant pour que ce pays, grand comme trois fois la Belgique et ne comptant que 8,5 millions d’habitants, soit devenu un enjeu planétaire. En fait, là, comme ailleurs, c’est la géographie qui a conditionné l’histoire.


Voyez la carte : l’Azerbaïdjan possède une frontière avec la Russie, la Georgie, la Turquie, l’Arménie et surtout avec l’Iran (611 km). Et il a de gros soucis avec presque tous ses voisins, excepté la Turquie. Normal, les Azéris en sont originaires.


Par contre, avec l’ancien maître russe, les relations sont aussi glaciales que le climat. Avec l’Arménie, c’est encore plus clair : à peine indépendants en 1991, les deux pays se sont livrés à une guerre sans merci pour une région contestée.


Avec l’Iran, il y a la pomme de discorde des 18 millions d’Azéris qui y habitent. Et qui réclament davantage d’autonomie, par exemple dans un système fédéral. Ce que refusent absolument les mollahs qui craignent un éclatement du pays.


Dans ce contexte… inamical, l’Azerbaïdjan a décidé, depuis un bon moment déjà, de jouer la carte occidentale. Le pays entretient de bonnes relations avec l’OTAN qu’il pourrait intégrer bientôt.


Bakou et Washington mettent aussi en œuvre une « coopération militaire bilatérale » dans le cadre de « la lutte contre le terrorisme international ». Et enfin, il y a Israël, avec qui le pays, quoique musulman, a d’excellents -encore discrets- rapports.  


Voici vingt ans déjà que les deux Etats ont noué d’amicales relations diplomatiques et qu’ils collaborent dans divers domaines (l’éducation, la santé, l’énergie). Et depuis 2008, au niveau militaire.


Un contrat d’armements de plusieurs centaines de millions de dollars a alors été signé, lequel inclurait l’envoi de « conseillers » pour apprendre les utiliser. Dit autrement, les Israéliens sont à la frontière avec l’Iran et son programme nucléaire.


C’est ainsi que l’Azerbaïdjan a accédé au statut, assez peu enviable, de haut lieu de la confrontation entre l’Iran et l’Etat juif. C’est là que se déroule une bonne partie de la guerre plus ou moins secrète qui les oppose.


Gardiens de la Révolution contre Mossad


Israël y disposerait de facilités électroniques qui, jointes à ses satellites militaires, lui permettraient de surveiller l’ensemble du territoire iranien. Les services de renseignements israéliens y auraient aussi installé plusieurs antennes.


C’est ainsi que le pays aurait servi de base de repli aux hommes qui ont assassiné l’un après l’autre cinq scientifiques iraniens, retardant d’autant leur programme nucléaire. Et, selon des « indiscrétions » israéliennes, l’Etat juif y aurait déployé plusieurs escadrilles aériennes.


L’Iran ne serait pas en reste : il a concentré quelques-unes de ses meilleures unités de « Gardiens de la Révolution » à sa frontière avec l’Azerbaïdjan et en aurait envoyé plusieurs milliers dans le pays, histoire d’impressionner son petit voisin.


Fin janvier, la police a arrêté un Iranien soupçonné de préparer des attentats contre l’ambassadeur d’Israël et un rabbin local (il y a 9.000 Juifs dans le pays et fort heureux d’y vivre, parait-il).


La tension s’est encore accrue lorsque le Premier ministre israélien a rattaché les récents attentats anti-israéliens en Inde et en Géorgie à celui qui venait d’échouer à Bakou. Téhéran a démenti toute implication et convoqué l’ambassadeur d’Azerbaïdjan.


Le Ministre iranien des Affaires étrangères l’a sommé d’empêcher le Mossad de mener des « activités » contre son pays. Dans la foulée, l’Iran a entamé un rapprochement avec l’Arménie.


Les mollahs n’ont aucune affinité avec ce pays chrétien, mais c’est l’ennemi de leur ennemi… Dans le même ordre d’idées, c’est sans doute aussi pour cela que le Ministre israélien des Affaires étrangères s’est prononcé contre la reconnaissance du génocide arménien.


Pas question de vexer un allié stratégique qui vient d’ailleurs de prendre une importance nouvelle : l’Azerbaïdjan est devenu en octobre 2011, un des membres non permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu, un endroit où Israël n’a pas tellement d’amis…


Il ne faut pas être prophète pour prévoir que l’Azerbaïdjan risque fort de revenir souvent à la "une" des médias ces prochains temps. Pour le meilleur ou pour le pire.


Charles Bakman
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 07:34

La journaliste Anne Sinclair, heureuse directrice éditoriale de la jeune édition française du Huffington Post, a accordé ses mots fins et savants au magazine Marianne. Le but : présenter en détail son ouvrage, 21, rue de la Boétie, un livre qui se consacre à l'histoire de sa famille. Avec passion, la "femme de l'année" reviendra sur le parcours de ceux qui peuplent son arbre généalogique et notamment son grand-père. Inéluctablement, l'épouse de Dominique Strauss-Kahn reviendra aussi encore une fois dans cette interview sur la fameuse affaire, avec une sérénité et une force toujours impressionnante. 


Après s'être indignée des nombreuses polémiques liées à l'idée d'identité nationale, Anne Sinclair aborde frontalement la question des biens qu'elle possède : "J'ai toujours eu une mentalité de salariée et pas du tout d'héritière. Je n'ai jamais compté que sur moi-même, et vous imaginez bien qu'être journaliste à TF1 me garantissait cette indépendance. On a parlé récemment dans la presse de centaines de tableaux, il ne m'en reste en réalité que quatre importants, ainsi que des dessins. Je ne me plains évidemment pas, mais ma famille, depuis la mort de mon grand-père en 1959 [Paul Rosenberg, un grand marchand d'art], a vécu sur ce qui restait." Elle tape du poing sur la table : "Ce qui me met mal à l'aise, c'est quand on conteste les valeurs de gauche de quelqu'un parce qu'il a un compte en banque confortable. Que vos convictions soient réduites à votre patrimoine m'insupporte. [...] Qu'on me dénie le droit d'être de gauche parce que mon grand-père a eu de l'intuition et a investi dans Picasso et Braque, je ne l'accepte pas."


L'image de la gauche caviar touche Anne Sinclair et n'épargne pas son mari Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI : "Dominique a toujours été universitaire et parlementaire, s'il avait voulu être banquier et faire fortune, il aurait pu, mais il n'a aucune fortune personnelle. On a voulu l'assimiler à ça parce qu'il avait des positions qui n'étaient pas mélenchoniennes mais sociales-démocrates." Anne Sinclair possède une foule d'arguments pour défendre son mari, qu'elle a soutenu envers et contre tout. Après le scandale du Sofitel, elle subit celui du Carlton pour lequel son époux a été entendu sous le régime de garde à vue, pour complicité de proxénistisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux. Il sera convoqué le 28 mars devant trois juges d'instruction pour une possible mise en examen. 


Impliqué dans ces dossiers, DSK n'est qu'un souvenir dans la course aux primaires socialistes. Loin de pleurer sur sa place hypothétique de première dame évanouie, Anne Sinclair déclare vivre la campagne présidentielle au premier plan, grâce à la direction du Huffington Post : "Quand on m'a demandé si le Huff Post traiterait l'affaire normalement, j'ai répondu : Oui, évidemment, la question ne se pose même pas. Et vous avez pu voir que nous l'avons fait." Elle écarte aussi les attaques de certaines féministes sur sa ligne de conduite : "Il s'agit d'une minorité qui a donné au féminisme un côté inquisitorial que celui-ci n'a jamais eu. [...] La transparence absolue est profondément totalitaire."


Anne Sinclair profite de cet entretien pour mettre les choses au clair avec la presse : "J'ai pu expérimenter le piétinement absolu de la présomption d'innocence ainsi que la capacité de certains à écrire n'importe quoi, à broder, à fantasmer à partir de choses fausses. [...] Cette affaire avait des répercussions politiques importantes, il est donc normal qu'elle ait été largement traitée, mais il y a le reste, cette façon d'être en permanence regardé, scruté." Une situation difficile et douloureuse, qui n'a néanmoins pas altéré sa force, ni son identité : "Une femme, française, républicaine, de gauche, juive, voilà ce que je suis."
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 20:29
 Night Orient, la boisson festive halal, en promo chez Auchan.
 Les grandes surfaces proposent de plus en plus de produits et de plats cuisinés halal.
 La pièce montée 100% halal.
Les règles vétérinaires sont respectées dans les abattoirs halal.
REPORTAGE - Avec ses déclarations chocs, Marine Le Pen a fait du halal un sujet de débat dans la campagne présidentielle. Loin de toute polémique, nous avons enquêté durant plusieurs mois sur ce marché en pleine expansion. Aujourd'hui, le halal est une affaire juteuse estimée à 5,5 milliards d'euros en France!
Le pavé de boeuf est lancé dans la mare et, comme la grenouille, il ne cesse d'enfler et de faire parler. La présidente du Front national l'a affirmé lors d'un meeting: «Cent pour cent de la viande vendue en Ile-de-France est halal. Et ce, à l'insu des consommateurs.» Une affirmation réfutée par Florence Bergeaud-Blackler *, chercheur à l'Iremam (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman): «Les abattoirs franciliens travaillent tous en mode rituel, mais leur capacité de production représente 2% des abattages nationaux et ne peut satisfaire la demande des 12 millions d'habitants d'Ile-de-France. L'essentiel de la viande consommée par les Franciliens est importée d'autres régions, voire de l'étranger. En réalité, 32% de la viande vendue sur tout le territoire est abattue selon des rituels musulman ou juif, alors que la demande plafonne à 7%. L'excédent est en effet revendu dans les filières traditionnelles. Si ce procédé est privilégié par les abattoirs, ce n'est surtout pas par souci d'un quelconque principe religieux, mais de réduction des coûts. Eliminer l'étape de l'électronarcose avant de saigner l'animal, c'est plus simple et moins cher pour les propriétaires d'abattoirs, qui font face à une concurrence féroce. Pour le reste, les animaux dans notre pays ont toujours été égorgés. Halal ou pas.»
Pour Rachid Gacem, point de polémique avec le halal, ce label rime avec festif. «Eh bien, oui! Maintenant on peut sabler une bouteille en direction de La Mecque!» Sans complexe, sourire jovial et toujours prêt à lancer une bonne blague, il tient dans une main une bouteille aux allures de champagne et de l'autre des petits gobelets en plastique. Costume et cravate impeccables, il ne lâche ni son BlackBerry ni l'oreillette qui va avec.Rachid Gacem est le représentant français de Night Orient, une boisson dite festive, garantie sans alcool, elle est certifiée halal. Et s'il sourit autant, c'est parce qu'il ne chôme pas. Bien au contraire! Ce jour-là, c'est veille de week-end. Toutes ses équipes sont sur le terrain, réparties dans divers magasins de la région parisienne, et lui aussi met la main à la pâte! Enthousiaste, il arpente les allées bondées d'un supermarché et slalome avec aisance entre les embouteillages de Caddie pour faire découvrir son produit. «C'est tout nouveau dans la communauté musulmane de parler de boisson halal, explique-t-il, imperturbable, entre deux annonces sonores au milieu du brouhaha du magasin. Contrairement aux boissons désalcoolisées qui contiennent tout de même un taux infime d'alcool, Night Orient affiche 0,0 degré. C'est un argument de poids pour achever de convaincre la clientèle musulmane la plus rigoureuse.»
En tête de gondole trône l'immense panneau publicitaire de la boisson halal. Elle partage pacifiquement l'espace avec le fameux jambon à l'os Aoste affiché en promo et des ballotins de foie gras. Un détail qui ne semble pas gêner ses clients. Ayoub, 28 ans, vient de poser deux bouteilles de Night Orient dans son Caddie. Le jeune homme se dit très croyant et pratiquant. «Je fais la prière, je mange halal et je ne bois pas d'alcool, évidemment pour des raisons religieuses. Le Coran nous dit de nous tenir éloignés de ce qui est interdit. La forme de ces bouteilles se rapproche de celle du champagne. Cela me gêne un peu. J'ai l'impression d'acheter de l'alcool... Mais ce n'est pas bien grave. Il s'agit, en réalité, pour chacun, de trouver un équilibre entre nos croyances, nos valeurs et le pays dans lequel on vit. Alors s'il est de coutume en France de fêter les événements en sablant le champagne, il n'y pas de raison que l'on se prive de ce plaisir puisqu'on peut maintenant le faire sans alcool!»
Ayoub vient de définir le nouveau visage de la consommation halal. Avec une croissance de plus de 10% ces trois dernières années et une augmentation de 25% de produits référencés en 2011, cet eldorado donne le vertige aux industriels de l'agroalimentaire et aux grands groupes de la distribution. Carrefour, Leclerc, Casino... tous ont déjà lancé leur propre marque de produits halal. Les traditionnels Herta ou Fleury Michon proposent de la charcuterie pour musulmans. Une étude récente du cabinet Solis, spécialisé dans l'étude du marketing ethnique, estime que le marché français du halal pèse 5,5 milliards d'euros (le double du marché du bio), dont 1,1 milliard pour la seule restauration. Si ce secteur connaît un tel dynamisme, c'est parce que la France compte près de 5 millions de musulmans. Issus de l'immigration, ils représentent la troisième génération et ont beaucoup évolué. Ils sont à la fois profondément français et attachés à leurs origines. «Je ne comprends pas ceux qui attaquent Night Orient sur le thème du mimétisme, en nous accusant de vouloir faire comme “les Français” avec notre produit qui ressemble à du champagne, se défend Rachid Gacem. Nous sommes Français, nous n'avons connu que ce pays. Nos modes de vie et de consommation sont français... avec la touche halal en plus!»
L'ascension du marché halal serait donc un phénomène franco-français? Une façon pour cette nouvelle génération de consommateurs de choisir le boeuf bourguignon plutôt que le tajine au poulet et aux olives. «Ces nouveaux clients sont le fruit de deux cultures, affirme Abbas Bendali, directeur du cabinet de marketing ethnique Solis. Ils ont côtoyé des pratiques alimentaires bien françaises, et c'est à cela qu'ils s'identifient. Exiger un label halal relève de l'attachement culturel à l'origine de leurs parents plus qu'au religieux. Une telle expansion de ce marché spécifique symbolise la réussite du modèle d'intégration français. Ils sont jeunes, ont des revenus confortables, ils sont exigeants et veulent manger comme les autres, parce qu'ils ne se considèrent pas différents.»
Trentenaires, ils sont diplômés de grandes écoles, mènent de belles carrières et bénéficient d'un pouvoir d'achat bien plus élevé que celui de leurs parents. Eux, ce sont les «beurgeois» ou les «golden beurs» un groupe sociologique qu'Anissa Belkacem connaît parfaitement. «Je parle couramment trou normand et chaoui! s'amuse-t-elle. Mon grand-père maternel est catholique et originaire de la Creuse. Je suis très attachée à mes deux côtés de la Méditerranée! Chez nous, on fête avec le même respect Pâques et le Mouloud (fête de la naissance du Prophète).»
Une clientèle exigeante et décomplexée, au fort pouvoir d'achat
Cette jeune femme, aussi élégante et raffinée qu'énergique, a créé il y a quatre ans sa propre entreprise dont le chiffre d'affaires a triplé pour la seule année 2011. Anissa Wedding, c'est un service haut de gamme entièrement dédié au wedding planning halal. Son idée? Proposer l'organisation de mariages à cette clientèle française, musulmane, aisée, exigeante et décomplexée. «80% des couples qui me contactent sont mixtes. Toute la difficulté de mon travail consiste à leur proposer une fête qui allie tradition et religion, valeurs auxquelles ils sont très attachés, et la modernité du monde occidental dans lequel ils ont vécu. Réussir un beau mariage halal, selon moi, c'est prendre le meilleur de chacune de leurs deux cultures. J'ai une exigence. Tout doit être halal dans ma prestation. C'est un principe de vie pour moi. Je suis croyante et pratiquante. J'ai refusé des mariages à gros budget, car les clients voulaient de l'alcool à table.»
Au programme des mariages d'Anissa Wedding: jamais d'alcool donc. Le traditionnel vin d'honneur est remplacé par un «thé à la menthe d'honneur». La délicatesse des macarons côtoie la saveur relevée de la bonne vieille choukchouka élégamment servie en verrines. La pièce montée est toujours commandée chez Gâteau Création, un pâtissier qui garantit des gâteaux de mariage 100% halal (sans gélatine animale). Quant aux cérémonies, elles durent en moyenne trois jours. Car un mariage halal n'est pas halal sans la traditionnelle fête du henné et le mariage religieux prononcé par un imam avant même de se dire oui à la mairie. Lydia, 27 ans, est cadre dans un cabinet de consultants. La jeune femme d'origine algérienne vit dans les Hauts-de-Seine. Elle est venue chez Anissa afin de préparer son mariage. La robe blanche est déjà choisie. Ici, elle est venue essayer les cinq tenues traditionnelles maghrébines qui serviront notamment durant la cérémonie religieuse. «Le mariage civil est incontournable, mais le “halal” est bien plus important. Se dire oui devant Dieu, c'est essentiel, insiste Lydia. Sans cela on ne peut se considérer mariés.»
A la Grande Mosquée de Paris, on constate une augmentation de ces mariages religieux dits halal. «Nous tenons à nous montrer prudents, affirme Cheikh Al Sid Cheikh, assistant du recteur. Nous vérifions que les couples sont bien mariés civilement avant de faire un mariage religieux, et ce, dans le but de dissuader les candidats à la polygamie. Il est important pour nous de rappeler le respect des lois de la République mais aussi de protéger les femmes. Le halal, cela veut dire “licite”. Cela n'a rien de compliqué, c'est une question de bon sens. Les textes sont clairs: il y a d'un côté ce qui est licite et de l'autre ce qui ne l'est pas (le porc, l'alcool, la drogue, les jeux d'argent, etc.). Nous assistons, hélas, à une véritable folie halal. On y met tout et n'importe quoi. Dans le domaine alimentaire, il n'y a rien de plus simple pourtant. Les viandes consommées doivent provenir d'un animal égorgé avec une prière en direction de La Mecque et vidé de son sang. Mais aujourd'hui, cette règle religieuse est déclinée n'importe comment. Un musulman invité chez des amis ne doit pas refuser la nourriture sous prétexte qu'elle n'est pas halal. Un bon musulman doit savoir composer avec son environnement.»
Composer avec les musulmans, Dominique Dupas sait faire. Et ce, depuis très longtemps. Propriétaire d'un abattoir installé à Jossigny dans la banlieue parisienne, il ne compte parmi sa clientèle que des musulmans pratiquants. «Tout ce qui sort de chez nous est halal!» affirme-il avec une pointe de fierté mais aussi beaucoup d'enthousiasme. Car le «petit» commerce de Dominique Dupas marche bien. L'abattoir réalise un chiffre d'affaires annuel de 6 millions d'euros avec près de 45 000 abattages rituels par an (essentiellement des moutons). Son abattoir est mis en cause par la polémique récente. Sa production est exclusivement halal. Mais, il l'affirme, sa clientèle aussi. Il fournit des particuliers et des boucheries halal. «Les musulmans consomment cinq ou six fois plus de viande que nous. Les parties avant de l'animal sont les plus prisées. Certains abattoirs vendent le reste à moindre coût aux industriels qui transforment cette viande en plat cuisiné. Et c'est vrai que ce n'est jamais spécifié. Ce problème soulève à juste titre la question de la traçabilité.»
Viande halal et certification fiable, un vrai casse-tête
Dominique Dupas emploie à plein temps trois sacrificateurs musulmans, d'origine malienne, certifiés par la mosquée d'Evry. «Dans ma famille, on est bouchers de père en fils. Mon grand-père était, lui, dans le cochon. Mais mon père, dans les années 50 et 60, vendait des moutons aux immigrés des bidonvilles de Nanterre. J'ai repris l'affaire familiale. Je connais bien la clientèle musulmane et ses exigences. Je me fais un point d'honneur de la respecter. Je laisse même les enfants se faire prendre en photo avec la bête qui sera sacrifiée pour leur baptême. Ils aiment bien!»
Ce vendredi matin est glacial. Pourtant, il y a déjà foule devant le guichet de la caissière. Les acheteurs viennent parfois de très loin pour choisir l'animal qu'ils feront égorger. Mariage, baptême ou simplement pour la consommation quotidienne, les motivations sont différentes.
Leïla, 23 ans, et son fiancé, Siby, 26 ans, sont venus récupérer leur commande. Un agneau halal qu'ils ont choisi tous les deux et qui sera servi en couscous le soir même lors de la fête de leur union tout aussi halal. «C'est essentiel pour nous de vivre dans le halal, explique Leïla. On fait le ramadan, on mange halal et on vit halal. Le mariage à la mairie n'est qu'une formalité pour nous. Ce qui compte, c'est de se dire oui devant l'imam et devant Dieu. Autrement, il n'est pas question pour nous de vivre ensemble! C'est la seule union que nos proches et nous-mêmes reconnaissons.»
Rachid Bakhalq est lui aussi jeune et pratiquant. Il se réjouit d'être musulman, car, en islam, la gourmandise n'est pas un péché. Et ça tombe bien! Le jeune homme est amateur de bonne chair. «e suis né et j'ai grandi dans le pays de la gastronomie, et je devais me priver de foie gras, de filet mignon et autres mets délicieux. J'étais très frustré!» De cette frustration est née son idée: Hal'shop, une chaîne de magasins calquée sur les très tendances Monop'et autres Lafayette Gourmets version halal.
Diplômé d'une école de commerce, Rachid Bakhalq embrasse avec succès une carrière de cadre supérieur chez Général Motors, puis chez LU, avant de tout lâcher pour sa petite boutique. Rachid devenu le petit épicier du coin? L'idée est bien trop cliché pour le jeune homme qui voit grand. Après l'inauguration d'une première boutique de 200 mètres carrés en mars 2010 à Nanterre, l'ambitieux patron ne perd pas de temps et il ouvre peu de temps après un nouveau Hal'shop en plein coeur de Paris. Et ce n'est pas fini! Rachid Bakhalq n'est plus à la tête de Hal'shop, mais l'aventure continue: une troisième boutique devrait prochainement voir le jour au coeur de la capitale. «Les dessous du marché cachent un véritable scandale. La majorité des certificateurs ne sont pas fiables et les industriels sont laxistes, mais le vernis commence à craquer et je suis sûr que l'on va assister bientôt à un véritable “halalgate”.» Un nettoyage par le vide que l'entrepreneur souhaite rapidement voir venir pour que ce marché juteux du sacré ne soit tenu que par les acteurs licites du halal.
* Auteur de Comprendre le halal, Editions Edipro.
Halal..
En arabe, ce mot signifie licite et désigne ce qui est autorisé par la loi islamique. Dans le domaine de l'alimentation, le halal exclut le porc, l'alcool et leurs dérivés. La viande consommée par un musulman doit être halal, ce qui signifie que l'animal doit être égorgé au nom de Dieu et par un sacrificateur musulman, la tête tournée en direction de La Mecque, et vidé de son sang, sans avoir été préalablement étourdi. Les jeux d'argent et de hasard, les intérêts et la spéculation dans la finance sont également prohibés et considérés comme «harâm» (illicites), en opposition avec le halal.
 
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 19:29
Honda NSX Crédits photo : Dr

 

 

Au Salon de Genève, à partir de la semaine prochaine, les constructeurs japonais s'arrogent la part du rêve, avec des prototypes préfigurant les modèles de demain.

 

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. C'est sans doute la réflexion qui viendra à l'esprit des visiteurs du Salon de Genève, premier rendez-vous européen annuel de l'industrie automobile. A croire que les constructeurs de notre continent se sont passé le mot: leurs concept cars se comptent sur les doigts de la main. Ces acteurs qui ont anticipé le trou d'air de leur marché historique privilégient les nouveaux modèles prêts à être commercialisés et donc aptes à engendrer immédiatement l'acte d'achat. Sur la majorité des stands, le pragmatisme prime sur l'imaginaire.

Chez Peugeot, la nouvelle citadine 208 occupe l'essentiel de l'espace, alors que Renault révèle la version définitive de son modèle électrique Zoé. Bien qu'il nous ait assurés de la présence d'un prototype, le groupe Volkswagen, qui ambitionne de devenir numéro 1 mondial en 2018, braque les projecteurs sur les véhicules lancés dans les mois à venir.

Chez Peugeot, la nouvelle citadine 208 occupe l'essentiel de l'espace, alors que Renault révèle la version définitive de son modèle électrique Zoé. Bien qu'il nous ait assurés de la présence d'un prototype, le groupe Volkswagen, qui ambitionne de devenir numéro 1 mondial en 2018, braque les projecteurs sur les véhicules lancés dans les mois à venir.

 
Lexus LF-SC
Lexus LF-SC Crédits photo : ADAM CAMPBELL/ACP
Plusieurs facteurs expliquent l'impasse sur les créations qui entretiennent la part du rêve. Tout d'abord, les designers n'ont pas toujours quelque chose à dire. D'autre part, ces oeuvres uniques mobilisent des équipes pendant plusieurs mois et des moyens importants ; le coût d'un concept avoisine le million d'euros. Enfin, au regard des nouveaux enjeux, les marques préfèrent probablement dévoiler leur vision de demain dans les pays émergents. Un tout autre état d'esprit prédomine chez les constructeurs asiatiques.
Les marques nippones, toujours soucieuses de progresser durablement en Europe, le marché le plus difficile au monde, ont choisi Genève pour éveiller le désir, exciter l'appétence et tester l'intérêt de leurs prototypes auprès du grand public. Véritables déclarations d'intention, ces pièces uniques, par nature excessives et d'une certaine manière vouées à l'obsolescence, nous projettent dans un futur proche.
Elles préfigurent des modèles appelés à un destin commercial. Elles ont pour vocation de préparer les automobilistes à l'évolution d'un style que l'on retrouvera sur un véhicule de grande série. Ainsi, le concept Invitation de Nissan indique clairement que le constructeur japonais va élargir son offre dans le segment des citadines, aux côtés des Micra et Juke. Sur le principe d'une architecture monospace, les designers ont esquissé la silhouette la plus fluide possible afin de se situer au-dessous des 100 g/km de CO2. Signe des temps, Invitation, comme de plus en plus de modèles, adopte des flancs creusés. La version de série verra le jour en 2013.
D'ici à trois ans, les sportives de série adopteront une technologie hybride

Honda roadster EV-Ster
Honda roadster EV-Ster

De l'autre côté de l'allée, Honda entend démontrer que, s'il a renoncé à la Formule 1 pour concentrer ses ressources sur le développement de véhicules écologiques, il n'a pas abandonné le registre des voitures plaisir et sportives. Deux projets l'attestent: la NSX Concept et le roadster EV-Ster.
 
Evoquant largement l'originale de 1989, la silhouette de la NSX fera la part belle à la conception allégée. Revendiquant le rôle de vitrine technologique, cette biplace étrennera un V6 en position centrale arrière associé à trois moteurs électriques, dont deux placés dans les roues avant. Prévue dans les trois ans à venir, la version de série accrédite la thèse selon laquelle la plupart des sportives adopteront une technologie hybride pour se conformer aux normes de dépollution de plus en plus draconiennes.

Honda roadster EV-Ster. A noter que le volant est remplacé par des joysticks.
Honda roadster EV-Ster. A noter que le volant est remplacé par des joysticks. Crédits photo : Dr
A la même période, BMW devrait arriver avec sa i8, une sportive hybride associant 3 cylindres et moteurs électriques. Quant au concept EV-Ster, il confirme l'intérêt de Honda pour la conduite électrique, cheveux au vent. La conception en carbone de ce roadster compact qui a contribué à réduire le poids dans des proportions importantes permet, selon le constructeur, de revendiquer une autonomie de 160 km. Mazda a répondu également présent à l'appel de Genève, avec le prototype Takeri. Cette grande berline est une évocation très réaliste de la future Mazda6 qui sera dévoilée au Salon de Paris, en octobre prochain. Signature des derniers modèles de la marque, le dessin en forme de vague des passages de roue avant est ici nettement accentué. Cette étude de style embarque les plus récentes technologies de réduction de la consommation.

Nissan Invitaton
Nissan Invitaton
Enfin, dernier prototype à avoir retenu notre attention: la Lexus LF-SC. Œuvre du bureau de style californien du groupe Toyota, cette étude de coupé 2 + 2 annonce l'attitude des modèles que la marque haut de gamme du japonais présentera au cours des mois à venir. En fait de rêve, les études de Genève s'avèrent très prosaïques mais démontrent, plus que jamais, la primauté du design dans les intentions d'achat.
 
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 16:54
Dimanche 4 mars 2012
Il y a une histoire de la biere israelienne ? Eh bien oui, il s'avere que ca existe. L'histoire commence en 1934, suite a l'association de la famille Rothschild, la societe PICA, et une banque parisienne tenue par le francais Gaston Dreyfuss. Le resultat de cette association donna la brasserie "Palestine Brewery Ltd", ou selon la traduction en hebreu de son nom "Israel Beer Industry Ltd".



La marque principale de la brasserie fut "Nesher", oui, la meme biere qui est encore connue de nos jours. Le logo de "Nesher" fut pratiquement inchange pendant toutes ces annees, il n'y a que peu de temps que la plupart de ses plumes blanches sont devenues noires.

Le marche principal de la brasserie palestinienne etait la garnison britannique presente sur place, et la recette de la biere "Nesher" etait adaptee aux gout des soldats - une biere de type Pilsen.

En plus de la "Nesher" de type Pilsen, la brasserie crea une biere noire appelee "Rishonya" et qui fut apparemment l'ancetre de la biere noire (malt) connue encore de nos jours.

Une autre biere fabriquee par l'usine basee a "Rishon Lezion" fut une biere brune appelee "Service Brand", destinee elle aussi aux soldats.



La legende raconte qu'entre la brasserie et les caves a vin, il y avait une haie. Pendant la pause de midi se rencontraient le brasseur de la societe Menahem Berliner, et le viticulteur Freddy Shtiller de l'autre cote de la haie, chacun apportait le resultat de sa fabrication et ainsi ils passaient leurs temps de pause.

Selon certains dires, l'usine de Rishon Lezion a ferme en 1941 et a ete deplacee a Bat Yam. Mais il existe des bouteilles d'apres 1941 ou il est ecrit dessus "Israel Beer Industry Ltd Rishon Lezion", ce qui laisse a penser qu'en fait l'usine de Rishon Lezion n'a en fait pas ferme mais qu'une autre usine a ete creee.



La brasserie palestinienne ne s'est pas contentee de la clientele essentiellement composee de soldats britanniques, et elle a aussi fabrique une biere speciale appelee "Crown" pour les soldats australiens. Apparemment, cette biere etait fabriquee specialement pour les soldats sejournant dans la region et non pas destinee a l'exportation.

En avril 1948, les avions de l'Armee de l'Air anglaise ont essaye d'attaquer la brasserie de Bat yam. D'apres les anglais, la brasserie etait "un repere pour les terroristes juifs, le batiment maitrisait la region et a partir de lui les terroristes tiraient sur les arabes".



Suite a une erreur, les avions ont bombarde un batiment a cote de la brasserie qui etait en fait l'imprimerie "Levin Epstein Ltd", par chance c'etait un shabbat et il n'y eut aucun blesse.

En 1950, la brasserie a commence a fabriquer, sous la marque "Nesher", une biere appelee "Goldstar". La encore l'histoire ne s'arrete pas la, et la biere "Goldstar etait fabriquee pour les cantines et Tsahal, a l'epoque, c'etait encore autorise.



En 1951, la brasserie palestinienne fut achetee par un industriel anglais appele William Robinson.

Sous la direction de Robinson, la brasserie ouvrit une nouvelle usine en 1963 a Migdal-haemek - "la brasserie de la Galilee". Dans cette usine, etait fabriquee la biere "Goldstar", dans des bouteilles inconnues dans le pays et qui etaient apparemment destinees a l'exportation vers les Etats-Unis et l'Angleterre. Cette biere est toujours fabriquee en Israel.

En 1968 la brasserie de Migdal-haemek commenca a fabriquer une nouvelle biere supplementaire, la "Maccabi", une marque destinee a la consommation interieure dont la fabrication existe encore a ce jour.



En 1952 fut creee une nouvelle societe israelienne de brasserie appelee "Brasserie Nationale". Cette brasserie fut creee par un groupe d'industriels avec a leur tete l'americain Louis Ertzberg. L'usine de cette nouvelle brasserie fut construite dans la zone industrielle de Netanya.

La marque principale de la brasserie s'appelait "Habir". Cette fois encore cette biere etait fabriquee dans des bouteilles inconnues dans le pays et etait apparemment destinee a l'exportation vers l'Angleterre et les USA.



En 1965 eut lieu la grande fusion entre "Israel Beer Industry Ltd" et la "Brasserie Nationale".

La nouvelle societe "Brasserie d'Alcool Nationale" fut placee sous le controle de Robinson. En 1976, apres le deces de Robinson, ses heritiers ont vendu la brasserie a Mori Goldman, un entrepreneur juif canadien et a la societe canadienne Johan Labatt. La societe canadienne Johan Labatt etait la meme qui detenait la "Labatt Brewing Company Ltd" qui fabriquait la biere la plus vendue au Canada.

En 1977 l'usine de Bat Yam fut fermee, puis l'usine de Migdal-haemek. La "Brasserie d'Alcool Nationale" sous la nouvelle direction commenca la fabrication locale de differentes bieres, dont "Tuborg" qui fut fabriquee jusqu'en 1989 et qui est fabriquee de nos jours par les "Brasseries de biere d'Israel Ltd" (Carlsberg), et "Budweiser".



En 1985 la societe a ete de nouveau mise en vente et achetee par la famille Bornstein qui fut proprietaire en son temps de la societe d'embouteillage "Tempo".

En plus de la "Brasserie Palestinienne" et de la "Brasserie Nationale", il y eut une petite brasserie supplementaire, la "Brasserie Lavant" qui etait basee a Ramat-Gan ou a Givat-Herzl a Tel-Aviv. Elle fabriquait une biere appelee "Globus" qui etait fabriquee a partir de houblon americain selectionne.

L'histoire de la biere israelienne existe mais la documentation historique est difficile a trouver.


Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli
 
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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 13:42

Carla Bruni Sarkozy et Jean-François Copé, au meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux,

Nicolas Sarkozy a tenu un nouveau meeting de campagne, samedi 3 mars à Bordeaux, où il a notamment évoqué l'immigration, l'intégration et la citoyenneté.

A propos de Bayonne : "J'irai partout à la rencontre des Français"

"Chers amis, je suis venu vous parler de la République", a lancé Nicolas Sarkozy, qui est revenu sur les événements de Bayonne. "Dans la République, on ne se comporte pas comme des voyous", a-t-il dénoncé, en appelant à "la France silencieuse". "Honte à ceux qui se sont joints aux séparatistes basques", a exhorté le candidat de l'UMP, en référence aux militants socialistes également présents dans les rues de Bayonne jeudi. "Je ne veux pas de la République des partis, des clans, des sectaires. Je veux me battre pour la République des honnêtes gens."

"J'irai partout à la rencontre des Français", alors qu'il est allé dans le centre de Bayonne en dépit des mises en garde. "En cinq ans, je n'ai jamais reculé devant les pressions. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer", a assuré M. Sarkozy, qui n'est pourtant jamais retourné sur la dalle d'Argenteuil où il avait été chahuté.

Lire : Le "chahut" de Bayonne continue de perturber la campagne de M. Sarkozy

Sur l'éducation : "légitime que les allocations familiales soient suspendues quand les enfants ne vont pas à l'école"

Le chef de l'Etat a ensuite décliné ce qu'était selon lui la République. "La République, ce n'est pas l'assistanat", a-t-il affirmé. "Dans la République, un chef d'entreprise ne part pas avec un parachute doré quand il a mis son entreprise en difficulté. (...) Dans la République, il est légitime que les allocations familiales soient suspendues quand les enfants ne vont pas à l'école. (...) Les premières victimes de l'école du laxisme, ce sont les enfants des milieux modestes."

M. Sarkozy a également défendu le maire d'un village qui avait giflé un enfant commettant une incivilité.

>> Lire : "Une gifle, un maire et beaucoup d'incompréhension"

Sur la justice : généraliser les jurys populaires

"Dans la République, quand on est condamné à une peine, la peine doit être exécutée", a affirmé M. Sarkozy. Le chef de l'Etat a annoncé sa volonté de limiter les remises de peine, proposant que la liberté conditionnelle ne puisse être accordée que si les deux tiers de la peine ont été accomplis. Surtout, le chef de l'Etat propose que les victimes puissent faire appel en cas de procès d'assise et de remise en liberté d'un accusé. "C'est un sujet très délicat et je mesure le bouleversement qu'il introduira dans notre justice, et pourtant je propose de l'instaurer (...). La victime a le droit de donner son avis sur la remise en liberté de celui qui en a fait une victime."

Le candidat UMP, qui joue le peuple contre les élites, a réitéré son souhait de généraliser les jurys populaires "à tous les tribunaux correctionnels, à la mise en détention provisoire et à l'application des peines". Il souhaite également "que l'on élargisse la définition de la récidive".

"Donner le droit de vote aux étranger, c'est porter atteinte à la République"

M. Sarkozy s'est ensuite attaqué à la discrimination positive. "Dans la République, il n'y a pas de place pour la burqa. Dans la République, il n'y a pas de place pour ce qui fracture, ce qui divise." C'est en invoquant le communautarisme que le M. Sarkozy a justifié de ne pas accorder le droit de vote aux étrangers. "Donner le droit de vote aux étrangers, c'est porter atteinte à la République", a-t-il assuré.

Viande halal : "étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage"

Le candidat de l'UMP a ensuite abordé la laïcité. "Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom d'une condition religieuse", a expliqué M. Sarkozy. Les jours fériés chrétiens doivent être considérés comme des faits de "civilisation, la civilisation de la République française", a-t-il exhorté, demandant "un zeste d'ouverture d'esprit". "Il n'y a pas de place dans la République pour le rejet de l'autre, pour la xénophobie, pour le racisme."

Abordant la nourriture halal, M. Sarkozy a ainsi déclaré : "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, halal ou non" et a demandé "l'étiquetage des viandes en fonction de la méthode d'abattage".

Cette annonce est intervenue alors que le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a créé une nouvelle polémique en associant vendredi le droit de vote des étrangers à la nourriture halal dans les cantines. Des propos jugés "ignobles" par la gauche, tandis que François Bayrou y a vu "un leurre" et le Front national "une énième sortie électoraliste sans lendemain".

>> Lire : Guéant associe vote des étrangers et halal à la cantine

"L'immigration est un atout mais peut être aussi un problème"

Evoquant l'immigration, le candidat de l'UMP a appelé à la "faire correspondre à nos capacités d'accueil". "L'immigration est un atout, une richesse mais pourquoi ne pas avouer qu'elle peut être aussi un problème, a-t-il déclaré. "Quand on a perdu le vote populaire, on veut mobiliser le vote communautaire, a attaqué Nicolas Sarkozy. La seule voie, c'est celle de l'immigration choisie."

Le chef de l'Etat a indiqué vouloir "réduire le nombre des arrivées sur notre territoire". "C'est pour cela qu'il faut mettre des conditions au regroupement familial : un travail, un logement décent, l'engagement à apprendre le français. Il ne peut plus y avoir de regroupement familial automatique."

Il est revenu sur son intention de confier au seul juge administratif le contentieux sur l'immigration et a proposé en cas de blocage de recourir dans ce cas au référendum.

>> Lire : "Droit des étrangers : Sarkozy veut relancer une réforme controversée"

"Le cynisme, le mépris et la tartufferie" de la proposition de Hollande

Nicolas Sarkozy s'est adressé directement à ses "compétiteurs" de la course à l'Elysée : "Il n'y a pas de places pour la lutte des clans et pour la lutte des classes". Faisant référence à François Hollande – sans le nommer –, qui souhaite créer une nouvelle tranche d'imposition pour les revenus au-delà d'un million d'euros par an, le candidat de l'UMP a dénoncé le "cynisme, le mépris et la tartufferie" de cette proposition. "La clientèle des syndicats enseignants ne doit pas être contrarieé ? C'est vous qui allez payer", a attaqué le chef de l'Etat. "Le président de la République ne sert pas des clientèles, des corporations, des castes. Il sert l'intérêt général et tous les citoyens".

"Le président de la République n'exclut pas de l'administration tous ceux qui ne sont pas de son parti", a mis en garde M. Sarkozy.

"Je veux vous rendre la parole. Je veux rendre la parole au peuple pour aider la République", a affirmé Nicolas Sarkozy, qui a de nouveau terminé son discours par "Aidez-moi". "J'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre courage. J'ai besoin de votre énergie. J'ai besoin de votre enthousiasme."

CONCLUSION D'UNE SEMAINE DIFFICILE POUR SARKOZY

S'exprimant peu avant Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a cherché des arguments pour défendre Nicolas Sarkozy, citant Le Monde, qui a fait un dossier sur toutes les réformes de Nicolas Sarkozy que conserverait François Hollande. Le ministre des affaires étrangères a dénoncé une campagne d'une violence "inouïe" contre Nicolas Sarkozy. "Nicolas, on t'aime", a osé Alain Juppé, alors que Nicolas Sarkozy entrait en scène.

Cette réunion publique est venue conclure une semaine difficile pour le candidat de l'UMP, depuis le coup de colère d'Henri Guaino lors d'un débat télévisé sur France 3, dimanche 25 février, jusqu'au déplacement houleux à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) jeudi 1er mars en évoquant le projet d'"épuration" des hauts fonctionnaires par François Hollande, en passant par l'annonce prématurée de l'évacuation de la journaliste Edith Bouvier au Liban.

>> Lire : Nicolas Sarkozy grogne, François Hollande sourit

Reprendre la main, coûte que coûte : c'est désormais l'obsession du président candidat, qui espérait dépasser M. Hollande dans les intentions de vote au premier tour, avec l'idée que, alors, tout redeviendrait possible au second. Mais c'est l'inverse qui se dessine. Le baromètre IFOP-Fiducial pour Paris Match et Europe 1, publié chaque jour à 18 heures, indique un recul de 1 point, à 25,5 %, tandis que le candidat PS gagne 1 point, à 29 %. L'avance du socialiste, qui s'était réduite à 1,5 point, est de nouveau de 3,5 points.

 
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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 08:06
1. Ils doivent prendre l’habitude de se dire des choses positives, de se faire des compliments et de faire des invocations en faveur de l’autre.
Un mari peut dire à sa femme : « Si tout était à recommencer et que je revenais en arrière, à mes jeunes années, je ne choisirais pour femme nulle autre que toi. » Bien sûr, sa femme peut également lui dire des choses similaires. Les paroles d’affection ont un effet certain sur une personne, surtout sur les femmes. Ils ont d’ailleurs été souvent utilisés comme armes par des hommes sans scrupules cherchant à s’approprier une femme appartenant à autrui (A ‘Oudhou Bi Lahi).
Les douces paroles gagnent le cœur des femmes. Un mari devrait
prendre l’habitude de parler à sa femme de façon affectueuse avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.


2. Mari et femme devraient prendre l’habitude de faire ces petites choses qui, au fond, représentent beaucoup. Si un homme rentre chez lui et trouve sa femme endormie, il peut la couvrir et la border dans son lit.
Un mari peut prendre l’habitude d’appeler sa femme de son travail juste pour dire bonjour et pour qu’elle sache qu’il pense à elle.
Si une femme trouve son mari assoupi, elle peut l’embrasser sur le front, même si elle croit qu’il n’en aura pas conscience. En fait, même s’il dort, ses sens restent en alertes jusqu’à un certain niveau et il peut parfaitement être conscient de ce geste d’affection.
Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a souligné l’importance de ces petits gestes : «… même le morceau de nourriture que vous mettez dans la bouche de votre femme. » (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim)
En fait, il se peut fort bien que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa
sallam) ait voulu faire allusion aux dépenses du mari visant à combler les besoins de sa femme. Néanmoins, il y a une raison pour laquelle il a choisi de l’exprimer de cette façon. Ce qu’il est important de retenir, c’est que c’était là la façon du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) de se comporter avec sa famille.
Tous ces petits gestes sont déterminés par les goûts et les
inclinations des personnes concernées. Cela peut demander un peu de temps pour s’y habituer, mais au fond, cela ne demande pas tant d’efforts.
Une personne qui n’est pas habituée à ce genre de comportement peut même se sentir gênée ne serait-ce que d’en entendre parler, et elle peut préférer laisser les choses telles qu’elles sont plutôt que de faire l’effort de changer et d’appliquer des choses qu’elle juge complètement ridicules.
Malgré tout, nous devons être disposés à introduire de nouvelles
habitudes dans nos vies si nous ne voulons pas que nos problèmes durent éternellement.


3. Mari et femme doivent se réserver certains moments durant lesquels ils peuvent se parler sans être interrompus. Ils peuvent parler du passé, se rappeler des bons moments qu’ils ont vécus ensemble, parler de ces moments, les garder frais à la mémoire, comme s’ils avaient été vécus la veille.
Ils peuvent aussi parler d’avenir, partager leurs espoirs et leurs
projets.
Enfin, ils peuvent parler du présent, du bon et du mauvais, et tenter de trouver des solutions pour régler leurs problèmes.


4. Garder un contact physique étroit est sain pour la relation. Ces contacts ne devraient pas être restreints aux moments intimes, mais être présents à tous moments, comme lorsque le couple est assis dans le salon ou lorsqu’il marche dans la rue. Et ce, même s’il existe encore des hommes, dans notre société, qui ont honte d’être vus en public avec leur femme à leurs côtés.


5. Le soutien émotif devrait toujours être présent lorsque l’un des deux époux en ressent le besoin. Lorsque la femme est enceinte ou dans sa période menstruelle, elle peut avoir besoin d’un certain soutien moral de la part de son mari, et ce dernier devrait prendre en considération l’état dans lequel se trouve sa femme. Les experts médicaux ont démontré que lorsque la femme subit une grossesse, des menstruations, ou des saignements post-partum, elle peut souffrir d’un stress psychologique qui peut affecter de façon négative son comportement. C’est dans des moments comme ceux-là que la femme a besoin du soutien de son mari. Elle a besoin de l’entendre dire à quel point elle compte pour lui et à quel point il a besoin d’elle dans sa vie.
De même, il peut arriver que le mari tombe malade ou qu’il soit
confronté à toutes sortes de difficultés. La femme doit prendre ces choses en considération.
Si les gens veulent que leur relation dure, ils doivent faire sentir à l’autre qu’ils sont toujours là pour le/la soutenir.


6. L’expression matérielle de l’amour est aussi une bonne chose. Des cadeaux peuvent être offerts, même en dehors des occasions spéciales comme l’Aïd; une agréable surprise est toujours bienvenue. Un cadeau approprié est un cadeau qui exprime les sentiments d’affection de celui qui l’offre.
Il n’est pas nécessaire qu’il soit dispendieux, mais il doit respecter les goûts et la personnalité de l’autre; il sera ainsi longtemps chéri et précieusement gardé.


7. Mari et femme doivent apprendre à être plus tolérants l’un envers l’autre et à fermer les yeux sur les défauts et les faiblesses de l’autre.
Oublier les petites erreurs de la vie courante et ne pas même les
mentionner devrait devenir une seconde nature. Le silence,
relativement à ces futilités, est un signe de noble caractère.
Une fois, une femme est venue dire à ‘Aisha (radhia Allahu anha) : «Lorsque mon mari rentre à la maison, il devient comme un chat. Lorsqu’il sort à l’extérieur, il ressemble à un lion. Et il ne m’interroge pas sur ce que j’ai fait de ses biens.» (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim)
Ibn Hajar explique ses paroles de cette façon :
« Elles peuvent signifier qu’il est très généreux et tolérant. Il ne
fait pas tout un plat au sujet de ses biens ou de son argent qu’il trouve utilisés par les membres de sa famille. S’il rapporte des choses pour la maisonnée, il ne s’enquiert pas, plus tard, de ce qu’elles sont devenues.
Il ne fait pas un drame des défauts des membres de sa famille; il est plutôt indulgent et tolérant. »
Il est injuste de dramatiser les défauts des autres cependant que de nous-mêmes, nous ne voyons que les qualités. Il y a un dicton qui va comme suit : « L’un d’entre vous voit la poussière dans les yeux de son frère tandis qu’il oublie la saleté dans les siens. »


8. Mari et femme doivent parvenir à une entente en ce qui concerne leurs responsabilités et leurs soucis communs, comme l’éducation des enfants, le travail, les voyages, les dépenses et tous les problèmes qui peuvent constituer une menace pour relation du couple s’ils ne sont pas gérés de la bonne façon.


9. Mari et femme ont besoin de faire des choses pour égayer leur
relation.
Ils peuvent lire des livres tel la Sira du Prophète (alayhi salat wa salam) ou écouter des cassettes qui leur donneront des idées sur les façons de revivifier leur vie conjugale et de l’enrichir.
Ils peuvent varier leurs habitudes lorsqu’il s’agit de se relaxer
ensemble, de manger, de décorer leur maison, et dans leurs façons d’interagir, tant en public que dans l’intimité. Ce sont là des choses qui gardent la passion et l’intérêt en éveil dans une relation de couple.


10. La relation doit être protégée des influences négatives qui
peuvent l’affecter. L’une des pires qui soit est le fait de comparer son époux/se aux autres. Beaucoup d’hommes ont tendance à comparer leur femme à celles des autres. Certains vont même jusqu'à les comparer avec celles qu’ils voient dans les magazines ou à la télévision.
Les femmes aussi comparent leur mari avec ceux des autres, surtout en matière de richesses, de beauté et sur la fréquence avec laquelle ils font des activités extérieures avec leur épouse.
Toutes ces comparaisons malsaines amènent les gens à se
sentir mal et médiocres et la relation peut s’en trouver rapidement affectée.
Si nous tenons à nous comparer aux autres, nous devons le faire avec ceux qui sont moins pourvus que nous. Le Messager d’Allah (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Regardez ceux qui sont en-dessous de vous et non pas ceux qui sont au-dessus. Cela est meilleur pour vous, afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah. » (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim)
Il est grand temps que nous apprenions à vivre dans la réalité et à être satisfaits de ce qu’Allah a décrété pour nous. Nous ne devons pas considérer avec envie ce qu’Allah a donné aux autres. Même le peu que nous avons peut signifier beaucoup si nous savons bien l’utiliser et en tirer profit.
Il est fort possible que plusieurs des personnes qui parlent de leur bonheur conjugal et qui se vantent de leur mari ou de leur femme ne disent pas tout à fait la vérité; ce n’est que la vanité qui les fait parler.
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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 22:09

Quand lui


n'achève pas son travail, je me dis qu'il est paresseux.


Quand moi


je n'achève pas mon travail, c'est que je suis trop occupé, surchargé.


====================
Quand lui


parle sur quelqu'un, c'est de la médisance.


Quand moi


je le fais, c'est de la critique constructive.


====================
Quand lui


tient à son point de vue, c'est un entêté.


Quand moi


je tiens à mon point de vue, j'ai de la fermeté.


====================
Quand lui


ne me parle pas, c'est un affront.


Quand moi


je ne lui parle pas, c'est un simple oubli.


====================
Quand lui


prend beaucoup de temps à faire quelque chose, il est lent.


Quand moi


je prends beaucoup de temps à faire quelque chose, je suis soigneux.


====================
Quand lui


est aimable, il doit avoir une idée derrière la tête.


Quand moi


je suis aimable, je suis vertueux.


===================
Quand lui


voit deux aspects de la question, il et opportuniste.


Quand moi


je vois les deux aspects de la question, je suis large d'esprit.


====================
Quand lui


est rapide pour faire quelque chose, il est négligé.


Quand moi


je suis rapide pour faire quelque chose, je suis habile.


====================
Quand lui


fait quelque chose sans qu'on le lui dise, il ne se mêle pas de ses affaires.


Quand moi


je fais quelque chose sans qu'on me le dise, j'ai de l'initiative.


====================
Quand lui


défend ses droits, c'est un mauvais esprit.


Quand moi


je défends mes droits, je montre du caractère.




Oui, c'est bien étrange ...
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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 21:39
 
Israël n'est vraiment pas un pays comme les autres. Il y a ici un véritable culte de la démocratie et de la liberté, en dépit de ce qu'affirment tous nos détracteurs, mus par leur haine obsessionnelle et paranoïaque à l'encontre de l'Etat juif. Je l'ai constaté encore personnellement cette semaine à ma grande joie, renforcé dans la fierté de faire partie de ce peuple, si tant est que ce fut nécessaire.
Mardi s'est tenue à Tel Aviv la première conférence sur "la croissance verte" organisée conjointement par le quotidien économique israélien Calcalist et le ministère de l'Environnement en présence du Premier ministre Binyamin Netanyahou qui y a prononcé un discours sur ce sujet primordial qu'est le développement durable. Le chef du gouvernement était accompagné de nombreux ministres et du Gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer.
Les mesures de contrôle pour pénétrer dans la salle de conférences étaient impressionnantes, mais avec une organisation bien rodée et la compréhension de chacun face à cette impérieuse nécessité sécuritaire depuis un certain 4 novembre 1995 (l'assassinat de l'ancien Premier ministre Yitshak Rabin z"l), tout ce processus se déroule parfaitement bien.
Donc me voilà assis au 3ème rang, les deux premiers étant réservés aux ministres accompagnés de leur flopée d'assistants et secrétaires.
Binyamin Netanyahou fait son entrée sous les applaudissements, souriant comme à son habitude. Il s'assied en attendant que le rédacteur en chef de Calcalist présente le sujet par quelques mots d'introduction. Enfin, Bibi monte sur le podium.
A peine a-t-il prononcé quelques phrases, qu'un jeune homme, assis à côté de moi, vêtu d'une chemise verte, se lève et l'interpelle tout en le traitant de menteur. Les gardes du corps resserrent leur périmètre autour du Premier Ministre, la sécurité se rapproche du trublion. Un responsable du Service de Protection des personnalités intervient alors qu'en même temps, à d'autres endroits de la salle, d'autres perturbateurs qui s'avèrent être des ayatollahs verts n'ayant rien à envier à Eva Joly, interpellent bruyamment Netanyahou qui ne se démonte pas le moins du monde.
Mais en Israël, tout est différent, tout est bien plus "cool" que dans d'autres pays. Le responsable de la sécurité me demande gentiment de me déplacer d'un siège, s'assied à côté du perturbateur et commence à parlementer: "ce que tu fais n'est pas bien, Bibi prononce un discours, ce n'est pas une discussion ou un forum. Il ne faut plus faire cela. Tu me le promets?"
Un proche du Premier ministre, très énervé, demande au responsable d'expulser l'énergumène, cependant le chef de la sécurité lui répond doucement, mais fermement : "laisse-moi m'occuper de cela à ma manière".
Le militant vert promet, le garde s'en va, je reprends ma place et quelques instants plus tard, rebelote, de nouveaux cris auxquels Netanyahou répond par l'humour pour se rallier la salle. Le responsable de la sécurité revient en disant : "tu avais pourtant promis" et l'autre répond : "mais c'est Bibi qui m'a apostrophé !!!". On rediscute calmement, on repromet.
A la troisième fois, le chef du Service de Protection des personnalités accompagné de quelques agents demande à l'activiste vert de sortir, celui-ci refuse. Un garde le prend par le poignet et l'agitateur lui dit : "ne me touche pas. Es-tu un policier, je veux voir ta carte". Le garde obtempère, lui montre ses insignes officiels, le militant est traîné en dehors de la salle tout en se rebellant et en criant: "Bibi menteur".
Je me dis que le type va passer un mauvais quart d'heure et sa journée en garde à vue pour rébellion et outrage.
Le calme est rétabli, Netanyahou termine son discours, puis vient celui de Guilad Erdan, le ministre de l'Environnement suivi de celui du Gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, un petit homme aux yeux pétillants, avec un accent américain à couper au couteau, maniant l'autodérision et qui s'est vu décerner le prix du meilleur gouverneur de banque centrale en 2010.
Fischer met l'accent sur le lien entre qualité de vie et environnement. Il nous fournit des chiffres de l'OCDE qui nous apprennent que lorsqu'on pose aux gens la question suivante : "êtes-vous heureux dans votre pays?", les Israéliens sont en 8ème position (le Danemark est 1er, la France est 19ème).
Pour la longévité, l'espérance de vie, Israël est en 5ème position (Japon 1er, la France est 8ème). Pour le niveau d'éducation et le nombre de personnes ayant fait des études supérieures, Israël est 2ème, (Canada 1er, la France 22ème). Concernant la sécurité des personnes, Israël est en 5ème position des pays où il y a le moins de crimes et délits (Canada 1er, la France 27ème et la Belgique 33ème sur 35).
Fischer nous présente un tableau expliquant que les Israéliens sont très mécontents de la pureté de l'air dans leur pays, alors qu'en fait, d'après les études sur ce sujet, ce serait exactement le contraire, la qualité de l'air serait bien meilleure qu'ailleurs, preuve que nous sommes d'éternels insatisfaits.
A l'issue de cette conférence qui m'a appris que l'écologie n'est pas un frein à la croissance, mais, si elle est bien gérée, plutôt un outil de cette croissance, je reprends ma voiture comme tout bon Israélien n'utilisant pas les transports en commun qui, il faut l'avouer, sont quasi inexistants chez nous. D'ailleurs, lorsque nous aurons comblé notre retard dans ce domaine, on aura également fait en grand pas en faveur de l'environnement.
Donc, je suis en voiture et, alors que je suis arrêté à un feu rouge dans le nord de Tel Aviv, j'aperçois mon fameux militant vert de la conférence. Je baisse ma vitre et je lui demande comment ça va depuis tout à l'heure. Et il me répond : "cool mon frère, les flics m'ont laissé filé immédiatement, tu sais on est copains, y en a même avec qui j'étais à l'armée…".
Je repense à la question : "êtes-vous heureux dans votre pays?"
Et vous, les Juifs de France et de Belgique, vous venez quand dans le pays où on est heureux? redaction@guysen.com
 
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